Une adolescente de 13 ans a été placée en garde à vue pour avoir menacé de mort un enseignant qui avait montré des caricatures religieuses de Charlie Hebdo à ses collégiens, a indiqué mardi le procureur de Montbéliard (Doubs).
La collégienne, qui affirme avoir voulu « faire une farce », a été convoquée en février devant le procureur délégué qui lui notifiera une mise en garde pénale probatoire.
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Dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo
De nouveaux incidents ont eu lieu après la diffusion de caricatures du journal satirique. Il y a quelques jours, une jeune fille de 13 ans a été placée en garde à vue pour avoir menacé de tuer un enseignant qui avait montré des caricatures religieuses de Charlie Hebdo à ses collégiens, a indiqué mardi le procureur de Montbéliard (Doubs).
L’écolière, qui affirme avoir voulu “faire une blague”est convoqué en février devant le délégué du procureur qui lui notifiera une mise en garde pénale probante.
“Une mauvaise blague” selon l’étudiant
Le 8 janvier, au lendemain de l’hommage national rendu aux victimes des attentats Charlie Hebdoce professeur d’histoire-géographie de la métropole de Montbéliard a présenté à ses élèves de 4e plusieurs caricatures satiriques, religieuses (un imam, un prêtre, un rabbin) et politiques tirées du journal. Un élève de la classe n’aimait pas les caricatures, mais «le cours d’éducation civique s’est déroulé normalement”, a déclaré à l’AFP le procureur Paul-Édouard Lallois.
Une semaine plus tard, “la même jeune fille est venue voir le professeur pour lui dire qu’un lycéen veut venir le tuer, parce qu’il a montré les caricatures”. Inquiet, l’enseignant a porté plainte et l’école a également engagé une action en justice.
-Le procureur de Montbéliard a ouvert une procédure contre « menace de mort contre un enseignant » et la collégienne a été entendue en garde à vue. ” Elle a immédiatement reconnu avoir tenu ces propos, mais elle a assuré qu’il s’agissait d’une mauvaise blague qu’elle a amèrement regrettée.», note M. Lallois.
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La collégienne et sa famille « ne sont pas du tout radicalisées »
“C’est une jeune fille totalement immature qui ne se rend pas compte de l’impact de ses propos”selon lui. L’écolière et sa famille “ne sont pas du tout radicalisés” et “sont inconnus des tribunaux”, ajoute le magistrat, soulignant que “Tous les services de l’Etat se sont rapidement mobilisés pour qu’on ne rate pas une affaire type Samuel Paty”enseignant décapité en 2020 par un islamiste tchétchène radical après avoir présenté en classe une caricature de Mahomet.
Son avocat a estimé que les faits n’étaient pas caractérisés, mais pour le procureur, « Même si ses propos n’avaient pas l’intention de menacer, leur contenu exact ne peut être que de nature à générer un sentiment de peur chez la personne qui les reçoit, compte tenu notamment du contexte. »
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