Avec le retour retentissant de Donald Trump à la Maison Blanche, de nombreux jours difficiles s’annoncent pour le Canada. Le pays n’a pas quitté cette auberge folle.
L’onde de choc provoquée par la menace du président d’imposer des droits de douane de 25% à son voisin du nord à partir du 1est Février monopolise les ressources énergétiques et financières déjà fragiles de nos gouvernements à tous les niveaux.
Pour les Canadiens, il s’agit du premier dommage collatéral résultant des menaces trumpiennes. Il s’agit d’un problème politique sérieux. La raison ?
Tandis que leurs dirigeants politiques tenteront de « gérer » l’éclipse de Trump, des questions brûlantes comme l’inflation, la santé, la crise du logement et des sans-abris, le changement climatique, etc. risquent de se retrouver dans le courant 13.
D’autant qu’étant incapable jusqu’à présent de résoudre ces crises majeures, la tentation de focaliser l’attention sur la nouvelle crise américano-canadienne est forte.
Impossible de raisonner
Les premiers ministres s’efforcent également de « rassurer » les citoyens et les entrepreneurs inquiets, avec raison. Il est vrai que le danger de voir le pays plonger dans la récession n’est pas un détail.
Si Donald Trump met sa menace à exécution, Justin Trudeau promet donc une réponse « robuste, rapide et mesurée ».
S’il est impossible de raisonner Trump, il jure aussi pouvoir le « convaincre » de préserver une relation commerciale « gagnant-gagnant » pour les deux pays voisins. Bonne chance.
Pressé d’aller aux élections, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, incarne le capitaine Canada, casquette comprise. Le rôle lui convient parfaitement.
-Au Québec, François Legault semble également voir une possible opportunité de remonter dans les sondages.
N’oubliez pas l’essentiel
Devant ses adjoints réunis à Saint-Sauveur, le premier ministre a une nouvelle fois comparé la crise actuelle à celle de la pandémie.
Nostalgique d’une époque où sa popularité était à son apogée, il ressort la carte du protecteur paternel de la nation : « Je veux envoyer un message très clair aux Québécois. Peu importe ce que fait M. Trump, je veux dire aux Québécois que nous vous protégerons à tout prix. Nous surmonterons cela ensemble. Soit.
Sauf que pour les Québécois comme pour les Canadiens, aussi urgent soit-il de tenter de « gérer » le bulldozer Trump, les autres crises sociales encore non résolues par leurs propres gouvernements reviendront les hanter d’ici leurs prochaines élections respectives.
Le chaos semé par Donald Trump mérite une réponse. Aucun doute là-dessus. Attention cependant aux dirigeants qui, dans le même temps, y verront l’espoir de retrouver leur virginité politique auprès d’électeurs déstabilisés par le retour d’un Donald Trump aux visées indéniablement expansionnistes.
Dans la mesure où sa popularité gagne également du terrain au-delà des frontières américaines, attention à ne pas oublier l’essentiel : l’élection du premier président d’extrême droite de l’histoire américaine.
Nous venons certainement de tomber dans un monde sombre, que nous pensions révolu, du moins sur ce continent.
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