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bienvenue dans l’Absurde – C1 – J7 – Benfica-FC Barcelone (4-5)

De toutes les éditions de la Ligue des Champions, cette cuvée 2024-2025 était sur le papier la moins passionnante : beaucoup plus de matches, un classement entre équipes qui ne s’affrontent pas, des pipes comme le Slovan Bratislava, le Sparta Prague ou le Sturm Graz, des locomotives pas au rendez-vous. . Qu’importe : le football dansera toujours, ce soir en est la preuve. Mené 3-1, puis 4-2 à Lisbonne, le FC Barcelone a renversé Benfica sous des averses. Le premier 4-5 de l’histoire de la Ligue des Champions a été complètement fou, impossible à prévoir, l’occasion de faire ressortir un mot laissé au placard : Absurdité.

La politique d’un Szczęsny vide

Les supporters portugais qui n’ont pas osé braver la pluie pourront toujours s’en mordre les doigts : ils n’ont pas rencontré ce pays où le non-sens est la loi. Il pleuvait un peu, ok, mais ce match valait toutes les fatigues du monde, tous les maux de tête. Dans Absurdy, le bon sens n’existe pas. Et c’est ainsi qu’il y a cinq ans, un remplaçant grec à Dortmund est devenu un héros : Vangélis Pavlídis a régné en maître avec un triplé en trente minutes, succédant ainsi à Kostas Mitroglou au classement national.

Le bon sens, également absent à Barcelone, aurait également poussé Hansi Flick à lancer Iñaki Peña à la place d’un ex-fumeur à la retraite. Mais Wojciech Szczęsny a commencé. Il a donné aux politiciens l’exemple parfait de l’absurdité : travailler vieux n’est jamais bon signe. Quel homme de 34 ans qui peut se permettre une retraite tranquille à Dubaï préfère s’entraîner au football tous les jours et faire des bleus à ses coéquipiers ? Le gardien n’a pas voulu choisir et est allé acheter son paquet de cigarettes sur le deuxième but portugais, rencontrant sur sa route Alejandro Balde (2-1). Idem lors du troisième, où il ne s’est pas arrêté à Kerem Aktürkoğlu (3-1).

Le monde du sport avait déjà tout écrit sur “Le match lamentable du Barça” mais la logique avait déserté le Luz ce soir. Le dentifrice jaillissait du tube et, dans ces cas-là, il était impossible de le remettre à l’intérieur : Szczęsny, toujours lui, n’a pas compris son capitaine Ronald Araujo pour le quatrième match de Benfica. Nice, son homologue Anatoliy Trubin s’est montré solidaire de son voisin polonais, en déblayant directement sur la tête de Raphinha. 3-2. L’entropie était déjà totale, le match complètement déréglé. Eric García a même marqué.

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Tout aurait finalement pu tenir dans cette dernière action : Szczęsny qui rate une énième sortie, l’équipe de Lisbonne qui réclame un penalty, Raphinha qui court comme un adolescent courant à l’épicerie pour finir sa soirée, un crochet sur le dernier défenseur, et le but . 3-1 à 64e4-2 à 68eet donc 4-5 après neuf minutes de temps additionnel et un carton rouge. Une semaine après avoir giflé le Real Madrid, le Barça en a réalisé deux retours en un seul match, et peut-être exorciser définitivement ses démons de Rome, Liverpool et du Bayern. Barcelone devient également la deuxième équipe à remporter un match de Ligue des Champions après en avoir remporté quatre.

Bonus pour les Parisiens insomniaques : ce but permet à Paris de jouer quoi qu’il arrive son destin européen la semaine prochaine à Stuttgart. Pendant ce temps, dans le multiplex, personne n’y croirait si l’on disait que Lille tenait tête à Liverpool en infériorité numérique. Personne ne le croirait non plus si l’on disait que Bologne a marqué deux buts en une minute et renversé Dortmund. L’Étoile rouge de Belgrade, qui pensait renverser le PSV, semblait rationnelle. L’énième résurrection de l’Atlético de Madrid, qui a donné une leçon de Cholismo, une vraie, à une équipe invaincue la saison dernière, encore plus. Cependant, c’était fou aussi.

Notes de Liverpool-Lille

 
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