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une augmentation moyenne suggérée de 5,9 % en 2025

Le Tribunal administratif du logement (TAL) suggère une augmentation moyenne des prix des loyers de 5,9% en 2025, un bond marqué par rapport à l’estimation de croissance de ces dernières années.

Il s’agit de l’estimation pour un logement de base non chauffé. Selon cette hypothèse, un locataire qui paie un loyer de 1 000 $ pourrait voir sa facture augmenter à 1 059 $ au renouvellement de son bail.

L’évaluation ne prend pas en compte les spécificités de chaque immeuble et de chaque logement, rappelle mardi la TAL dans son rapport annuel.

Les produits et charges d’exploitation d’un immeuble peuvent justifier une variation de loyer distincte de cet exemple de calcul, notamment si l’immeuble a fait l’objet de gros travaux, souligne l’organisme.

L’augmentation des taxes municipales dans la région où vous habitez a également une influence sur l’estimation moyenne de la révision des loyers.

L’estimation concerne la période comprise entre le 2 avril 2025 et le 1er avril 2026.

L’année dernière, sa projection d’augmentation des loyers était de 4 %, alors qu’elle était de 2,3 % en 2023 et de 1,28 % en 2022.

Interrogée mardi sur cette augmentation suggérée par la TAL, la ministre déléguée au Logement, -Élaine Duranceau, a réitéré que la solution à la crise actuelle de l’inabordabilité et de la disponibilité des logements est d’augmenter l’offre.

«Nous avons fait beaucoup d’efforts depuis six ans pour plus de logements, pour rendre accessibles tous nos loyers hors marché», a souligné Mme Duranceau. Elle a déclaré que les services de recherche de logement « sont déjà en action ».

La porte-parole du Parti libéral du Québec en matière d’habitation, Virginie Dufour, a pour sa part soutenu que la formule utilisée par la TAL pour calculer les augmentations de loyer devrait être revue.

« Il y a des années que ça a profité à l’un ou à l’autre [les locataires ou les propriétaires]mais dans tous les cas, cela ne reflète presque jamais la réalité», a déclaré Mme Dufour.

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“Ce que nous constatons, c’est que les augmentations qui sont proposées sont très importantes alors que les citoyens sont déjà pris à la gorge”, a-t-elle ajouté.

Plusieurs organisations réagissent

Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), les estimations moyennes faites par le TAL pour 2025 sont les plus élevées depuis 37 ans, soit depuis 1988, en ce qui concerne les logements chauffés à l’électricité par les propriétaires, ainsi que depuis 1992 dans le cas d’habitation non chauffée.

Le FRAPRU a déclaré dans un communiqué qu’il craignait que la hausse du coût des logements continue de s’accélérer.

« C’est comme une spirale dans laquelle les locataires sont pris : parce qu’il y a de l’inflation dans le coût du logement, l’estimation moyenne augmente de façon plus importante et parce que les loyers augmentent de façon importante, « l’inflation du coût du logement continue d’augmenter », a soutenu la porte-parole du FRAPRU, Véronique. Laflamme dans le même document.

L’Association des comités d’habitation et associations de locataires du Québec (RCLALQ) s’est pour sa part dite « consternée » par les estimations publiées par la TAL.

«Le contexte actuel de flambée des loyers nécessite une intervention urgente de la part du gouvernement caquiste», a indiqué le RCLALQ dans un communiqué.

« Le RCLALQ demande donc à la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, de modifier le mode de fixation des loyers afin d’exclure les éléments liés au profit du propriétaire, comme le revenu net. Aussi, il réclame un gel des loyers en attendant la mise en place d’un véritable contrôle obligatoire des loyers”, peut-on lire dans le communiqué.

L’Association des propriétaires du Québec (APQ) a pour sa part affirmé vouloir «relativiser».

L’APQ soutient dans un communiqué que les tarifs TAL 2025 constituent une « occasion manquée de rétablir un certain équilibre entre les obligations et dépenses des propriétaires et les calculs de fixation des loyers ».

« Année après année, les propriétaires subissent une pression intense de la part de diverses lois, réglementations et obligations pour maintenir un parc locatif sûr, sain et abordable, alors qu’ils n’ont aucune possibilité de le faire par le biais d’une méthode de réparation. des subventions au goût du jour ou encore adaptées aux immeubles locatifs de toutes tailles », a indiqué l’APQ.

 
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