Le mouvement Emmaüs, réuni ce mardi en assemblée générale extraordinaire, a décidé de supprimer la mention de son fondateur de son logo.
L’abbé Pierre est visé par 33 accusations de violences sexuelles.
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L’abbé Pierre visé par de nombreuses accusations d’agressions sexuelles
Une distanciation symbolique. Le mouvement Emmaüs, réuni mardi 21 janvier en assemblée générale extraordinaire, a décidé de retirer de son logo la mention de son fondateur l’abbé Pierre, décédé en 2007 et aujourd’hui visé par des accusations de violences sexuelles.
Les participants ont voté à 91 % en faveur de la suppression de la mention « Fondateur Abbé Pierre »qui figurait jusqu’à présent en petits caractères après le nom de l’association, sous un symbole, un carré bleu orné d’un soleil. “C’est un résultat clair”a commenté auprès de l’AFP Bruno Morel, président d’Emmaüs France. « Sans nier ce que nous devons à l’abbé Pierre, nous devons continuer à œuvrer au service des publics vulnérables. »
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En septembre, le conseil d’administration d’Emmaüs France a proposé de supprimer la mention de son fondateur de son logo, à la suite d’une salve de révélations d’accusations de violences sexuelles à son encontre, la deuxième depuis juillet. Cette mesure fait partie « s’inscrivant dans une démarche de reconnaissance et de respect envers les victimes »précise un communiqué d’Emmaüs. L’abbé Pierre « fait toujours partie de notre histoire » plus “il devient impossible d’honorer publiquement son image”note l’association.
Ce n’est pas la seule distance du mouvement. Emmaüs France a fermé définitivement le lieu de mémoire dédié au prêtre, à Esteville (Seine-Maritime). Il a également recommandé à ses structures membres de supprimer tous visuels du prêtre. « Beaucoup se sont déjà retirés, mais certains groupes doivent encore travailler sur le sujet, c’est compliqué pour certains anciens compagnons »reconnu Bruno Morel.
Visé par 33 accusations de violences sexuelles
Au total, l’abbé Pierre est visé par 33 accusations de violences sexuelles. Ils ont été révélés dans trois rapports différents réalisés par le cabinet Egaé, commandés par le mouvement Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre pour faire la lumière sur les agissements du prêtre. La première, publiée en juillet, a provoqué une onde de choc. Il a fait état de témoignages de harcèlement et d’agressions sexuelles.
Le dernier rapport a été rendu public la semaine dernière. Parmi les nouvelles révélations, un membre de la famille de l’abbé Pierre affirme avoir souffert de lui « contact sexuel sur ses seins et sa bouche à la fin des années 90 ». Un autre témoignage fait état d’un « acte sexuel avec pénétration sur un garçon mineur ». Un bilan final qui amène Emmaüs à qualifier son fondateur de “prédateur”.
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