Plus de deux mois après son élection, le président élu revient ce lundi à la Maison Blanche.
Tout au long de sa campagne, Donald Trump a promis de signer une série de décrets dès son retour au pouvoir.
Tour d’horizon des mesures qu’il compte appliquer dès son premier jour à la Maison Blanche.
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Donald Trump a officiellement investi le 47e président des États-Unis
Aura-t-il le temps de déballer les cartons ? Donald Trump a prévu une série de mesures dès son investiture prévue lundi 20 janvier. Le président élu des États-Unis a ainsi prévenu qu’il appliquerait un programme choc dès le premier jour de son retour au pouvoir. Des promesses parfois vagues, mais toujours spectaculaires. Aperçu.
Déclarer « l’état d’urgence » pour mettre en œuvre son programme
«Dès que je prêterai serment, je lancerai le plus grand programme d’expulsion de l’histoire américaine»a assuré le candidat républicain lors de sa campagne axée sur les questions d’immigration (nouvelle fenêtre). Pour atteindre ses objectifs, qui pourraient concerner jusqu’à onze millions de personnes résidant illégalement aux Etats-Unis, selon les estimations, Donald Trump a déjà prévenu qu’il pourrait faire appel à l’armée. Et déclare “état d’urgence national” à la frontière avec le Mexique.
Une méthode drastique. Mais le président des Etats-Unis envisage surtout de prendre une batterie de mesures immédiates en « de nombreux premiers décrets », il a prévenu.
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C’est ainsi qu’il va par exemple retarder de 90 jours l’application de la loi visant à interdire TikTok (nouvelle fenêtre)dans le pays pour des raisons de sécurité nationale. Et qu’il envisage de lancer une guerre commerciale. « Je signerai tous les documents nécessaires pour imposer des droits de douane de 25 % sur TOUS les produits entrant aux États-Unis au Mexique et au Canada »a-t-il annoncé fin novembre. Le président élu a aussi menacé le grand rival chinois (nouvelle fenêtre)une augmentation des taxes douanières de 10%, en plus de celles, sur certains produits, déjà imposées lors de son premier mandat.
Les experts s’attendent également à ce qu’il supprime, dès son arrivée dans le Bureau Ovale, une application utilisée par les demandeurs d’asile, ou encore un programme spécialement conçu pour les migrants d’Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela.
-Pardon aux condamnés du 6 janvier ?
S’il veut adresser un avertissement à ces pays, le milliardaire veut aussi faire un geste envers ses partisans les plus radicaux. À savoir les 1 270 émeutiers condamnés pour avoir pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021. (nouvelle fenêtre). Celui qui avait enflammé ses partisans, assurant que l’élection avait été truquée, a récemment répété qu’il prendrait une mesure de grâce. “majeure” pour ceux qu’il appelle « otages ». Toutefois, une certaine ambiguïté persiste sur le sort des personnes reconnues coupables de violences sur policiers.
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Et enfin, il y a toutes ces promesses de campagne impossibles à mettre en œuvre aussi rapidement. Donald Trump annoncera vouloir mettre fin au droit d’asile et au droit du sol, qu’il juge “ridicule”. Mais son pouvoir sur la question a des limites. Ce droit est garanti par la Constitution et tout programme d’expulsion pourrait se heurter à des recours judiciaires, ainsi qu’au refus de certains pays d’accueillir leurs ressortissants.
Idem pour la mise en œuvre de son slogan pro-forage pétrolier “percez bébé, percez”. Si le président climato-sceptique répétait à plusieurs reprises qu’il annulerait “immédiatement” une décision récente consistant en une interdiction très large de l’exploitation « au large » les hydrocarbures, il faudra d’abord qu’elle passe par le Congrès.
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Même constat pour une série d’autres dossiers cruciaux pour le président ultra-conservateur, qui aura l’impossibilité de tenir ses engagements. « D’un simple trait de plume, dès le premier jour, nous mettrons fin à la folie transgenre » il avait, par exemple, garanti. Ainsi, le nouveau président annoncera que les États-Unis reconnaîtront l’existence de seulement « deux sexes ».
Sans parler de cette promesse qu’il cesserait les hostilités entre l’Ukraine et la Russie dans les 24 heures. Un calendrier qui ne cesse d’évoluer depuis son élection. Récemment, il a plutôt évoqué un horizon de six mois pour mettre fin au conflit qui dure depuis près de trois ans. Un revirement qui pourrait s’appliquer à la majorité de ses mesures du « premier jour ».
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