News Day FR

Soumission (2025, direct en SVOD)

Soumission // Par SK Dale. Avec Megan Fox, Michele Morrone et Madeline Zima.

Dans un paysage cinématographique saturé d’histoires sur l’intelligence artificielle, Asservissement fait partie d’une longue lignée de films explorant les dangers et les implications éthiques des technologies avancées. Ce thriller techno-horreur met en scène Megan Fox dans un rôle inattendu et intrigant, celui d’une androïde domestiquée qui dépasse les limites de sa programmation. Le point de départ de Asservissement est basé sur une dynamique déjà vue : Nick (joué par Michele Morrone), un père débordé, décide d’acheter un androïde sophistiqué nommé Alice (Megan Fox) pour l’aider à gérer sa maison et à prendre soin de ses enfants tandis que sa femme Maggie (Madeline Zima) est hospitalisé.

Un père célibataire achète une carte SIM pour l’aider à prendre soin de sa famille jusqu’à ce que cela devienne dangereux pour le foyer.

Si ce postulat peut paraître prometteur, il s’effondre vite sous le poids des clichés et d’une exécution qui manque cruellement d’originalité. La véritable intrigue surgit lorsque l’intelligence artificielle d’Alice commence à « s’écarter » de ses objectifs initiaux, soulevant des questions sur les dangers de l’autonomie des machines. Ce concept, bien que captivant, est loin d’être nouveau. Fonctionne comme M3GAN a exploré des thèmes similaires avec plus de profondeur et de subtilité. Si Asservissement peut prétendre à une qualité indéniable, c’est grâce à la performance de Megan Fox. En incarnant Alice, elle parvient à captiver le spectateur avec un subtil mélange de charme et d’inquiétude.

Sa beauté froide et calculée s’accorde parfaitement avec le rôle d’un androïde sophistiqué, et elle insuffle une certaine crédibilité à un personnage qui aurait pu tomber dans la caricature. Cependant, le film joue maladroitement avec l’apparence d’Alice, soulignant inutilement sa sensualité. La décision de donner à Nick un androïde aussi attrayant semble invraisemblable et alourdit l’intrigue. Cette approche soulève des questions : était-il nécessaire que l’androïde soit conçu pour ressembler à une « bombe anatomique » ? Ce choix semble servir davantage un fantasme masculin qu’un véritable enjeu narratif.

Aux côtés de Megan Fox, il convient de souligner la solide performance de Madeline Zima, qui incarne Maggie, l’épouse hospitalisée. Même si son rôle est limité, elle parvient à donner de la profondeur à son personnage avec une interprétation nuancée. De son côté, Michele Morrone livre une prestation honorable en père dépassé par ses responsabilités, même si son personnage manque de profondeur. Le véritable atout méconnu du film réside dans la performance de Michelle Zima (aucun lien de parenté avec Madeline Zima), qui parvient à briller malgré un scénario peu généreux. Cette actrice mérite davantage de reconnaissance, tant pour sa capacité à élever des dialogues parfois médiocres que pour sa longévité dans le métier.

D’un point de vue visuel, Asservissement est compétent mais terne. Les décors épurés et futuristes rappellent d’autres œuvres du genre, mais ne parviennent pas à se démarquer. La photographie est correcte, mais ne suffit pas à compenser le manque d’une véritable vision artistique. De plus, le scénario est criblé de lacunes narratives. Des incohérences frappantes, comme le confinement nocturne d’ouvriers censés terminer un chantier en urgence, parasitent l’expérience. Ces choix absurdes et inexplicables trahissent une écriture bâclée, manquant de cohérence et d’attention aux détails.

-

Asservissement souffre d’un problème récurrent dans le cinéma de science-fiction contemporain : une dépendance excessive à l’égard de tropes déjà exploités. Le thème du robot devenant une menace pour ses créateurs n’apporte ici rien de nouveau. Les dilemmes éthiques autour de l’IA, comme la perte d’emploi ou les implications morales des machines autonomes, ne sont abordés que superficiellement, sans jamais susciter une réflexion approfondie. Le film évoque également des problématiques familiales, mais celles-ci restent anecdotiques, reléguant les relations humaines au second plan. Cela prive l’histoire de l’émotion et de l’intensité qui auraient pu enrichir l’expérience.

En fin de journée, Asservissement n’est pas un mauvais film en soi. Il offre une expérience divertissante, notamment pour les amateurs de science-fiction légère. Il ne parvient cependant pas à se hisser au niveau des grands classiques du genre. Le spectateur averti remarquera vite les faiblesses du scénario, les emprunts flagrants aux œuvres antérieures et le manque d’innovation. Pourtant, malgré ses nombreux défauts, Asservissement reste facile à regarder. C’est le genre de film que l’on peut apprécier pour une soirée relaxante, sans grandes attentes. Si vous êtes un fan inconditionnel de Megan Fox ou un fan d’histoires de robots devenus incontrôlables, vous trouverez peut-être ce que vous cherchez ici.

Asservissement est un film qui divise. D’une part, il bénéficie de solides performances, notamment de Megan Fox, et propose une histoire qui, bien que familière, reste intrigante. De l’autre, il souffre d’un manque d’originalité, d’incohérences narratives et d’un traitement superficiel de ses thèmes. Au final, ce film illustre parfaitement la saturation d’un genre qui peine à se renouveler. Pour ceux qui recherchent une expérience cinématographique mémorable, ce sera sans aucun doute décevant. Mais pour une soirée sans prétention, Asservissement peut remplir son rôle. À condition bien sûr de ne pas attendre autre chose qu’un simple divertissement.

Remarque : 5/10. Bref, Megan Fox est parfaite dans son rôle, le film est facile à regarder mais n’attendez rien de plus. Parfait pour un dimanche après-midi pluvieux où il n’y a rien de mieux à regarder.

Bientôt en

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :