Dans le tumulte des relations internationales, il est rare qu’un État ose lever le poing face à une multinationale. Et pourtant, le Mali vient de nous offrir une telle scène en ordonnant la saisie des stocks d’or de Barrick Gold Corporation, le géant canadien de l’exploitation aurifère. Une décision qui, au-delà du droit et des chiffres, soulève des questions fondamentales : à qui appartiennent réellement nos richesses et à quel prix ?
Un geste qui se démarque
Bamada.net – Téléchargement Mp3 GratuitLe complexe minier de Loulo-Gounkoto, fleuron de l’exploitation aurifère au Mali, est aujourd’hui au cœur d’une bataille juridique et économique. En bloquant l’exportation et en saisissant l’or présent sur le site, le gouvernement malien a envoyé un signal clair : les règles du jeu doivent changer. Barrick Gold, dans son communiqué, n’a pas caché son désarroi, allant jusqu’à suspendre temporairement ses opérations. Une mesure aux conséquences lourdes, certes, mais qui révèle aussi l’ampleur de la crise.
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La mélodie des accusations
Malversations financières, tensions entre la direction locale et les autorités, et désormais un mandat d’arrêt international contre Mark Bristow, le directeur général de Barrick : le tableau est sombre. Si l’on ajoute à cela la mise en examen de quatre hauts responsables miniers maliens, on comprend que cette affaire est bien plus qu’un différend contractuel. C’est le symptôme d’un mal plus profond : celui d’une gestion des ressources trop souvent déconnectée des intérêts nationaux.
Une partie d’échecs
Face à cette situation, Barrick a choisi de porter l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Une manière de riposter, mais aussi de pérenniser ce conflit. Pendant ce temps, les Maliens regardent, partagés entre l’espoir d’une redistribution équitable des richesses et la peur des répercussions économiques.
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Une leçon de souveraineté
Au-delà des faits, cette crise pose une question essentielle : jusqu’où un État peut-il aller pour reprendre le contrôle de ses ressources ? Le Mali, en pleine transition politique, semble déterminé à répondre avec fermeté à cette question. Mais la souveraineté économique a un coût, et seule une approche inclusive et stratégique permettra d’en minimiser les impacts.
-Chronique d’une richesse contestée
L’or malien, cette richesse fulgurante, pourrait-il devenir le symbole d’une renaissance économique ? Ou restera-t-il le trophée des luttes de pouvoir entre États et multinationales ? Ce qui est sûr, c’est que cette affaire redessine les contours de la relation entre le Mali et ses partenaires économiques.
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BEH COULIBALY
Source : Bamada.net
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