Un défi pour le pouvoir d’achat

Alors que les prix du poisson, notamment des sardines, connaissent des hausses record, le pouvoir d’achat des citoyens en souffre considérablement. Les marchés sont soumis à de fortes pressions en raison de l’inflation affectant les produits de première nécessité. Alors que le prix du kilo de sardines s’élève à 30 dirhams, les vendeurs de poisson se retrouvent dans une position délicate face à des consommateurs dont les difficultés financières s’accentuent.

Les professionnels du secteur pointent du doigt une vague de froid intense, responsable de cette flambée des prix. Les conditions climatiques extrêmes ont ralenti l’activité de pêche, déséquilibrant ainsi l’offre et la demande au détriment des consommateurs. Les sardines, sensibles à la baisse des températures, voient leur reproduction perturbée, réduisant ainsi leur disponibilité sur le marché.

Cette période de l’année coïncide non seulement avec la phase de ponte des sardines, soit en pleine reproduction, soit de petite taille, mais aussi avec la mise en œuvre de la pause biologique dictée par le secrétaire d’État au ministère de la pêche maritime. Cette mesure de protection des stocks de poissons, bien qu’essentielle, restreint temporairement l’offre et contribue à la hausse des prix.

À l’approche du mois de Ramadan, la demande de produits de la mer, notamment de sardines, augmente traditionnellement. Les professionnels s’attendent donc à une hausse supplémentaire des prix, exacerbée par les vacances des pêcheurs durant les premiers jours de cette période du mois sacré. Le contexte pourrait cependant s’améliorer si les conditions climatiques deviennent favorables, permettant un approvisionnement plus important grâce à la fin de la pause biologique.

En effet, les experts estiment que si le climat le permet, les sardines pourraient être abondantes pendant le Ramadan, résultat d’une augmentation des poissons de surface dans des conditions maritimes favorables. Selon eux, la gestion de ce dilemme économique et climatique reste néanmoins cruciale pour atténuer l’impact sur les consommateurs et stabiliser le marché du poisson.