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Condamnation à perpétuité pour le coupable du viol et du meurtre d’un médecin

Un crime choquant. Un scandale national. La condamnation à perpétuité de l’homme coupable du viol et du meurtre d’un médecin en Inde soulève de nombreuses questions sur la violence contre les femmes et la sécurité dans les hôpitaux. Retour sur cette affaire qui a secoué tout un pays.

C’est une affaire qui a profondément choqué toute l’Inde. Un homme de 33 ans a été condamné lundi à la prison à vie pour le viol et le meurtre d’un médecin de 31 ans, dont le corps ensanglanté a été découvert dans un hôpital de Calcutta en août dernier. Un crime odieux qui a suscité une vague d’indignation sans précédent à travers le pays, déjà marqué par de nombreux cas de violences sexuelles contre les femmes.

Retour sur un crime qui a secoué l’Inde

C’est dans un hôpital de Calcutta que le drame s’est déroulé. Le 31 août, le corps sans vie et couvert de sang d’un jeune médecin de 31 ans y a été découvert. Très vite, les soupçons se portent sur Sanjoy Roy, un bénévole de 33 ans travaillant dans l’établissement. Malgré ses dénégations, il a été arrêté le lendemain par la police. Après plusieurs mois d’enquête, il a finalement été reconnu coupable de viol et de meurtre par la justice indienne lundi.

Une peine de prison à vie qui ne satisfait pas les parents

Si le verdict a été accueilli comme un soulagement par une partie de l’opinion publique, les parents de la victime se sont dits « choqués ». En larmes, ils ont réclamé la peine de mort par pendaison pour le meurtrier de leur fille. Mais pour le juge Anirban Das, le crime, aussi horrible soit-il, ne méritait pas la peine de mort car il ne s’agissait pas du « cas le plus rare des rares ». Il a donc condamné Sanjoy Roy à passer le reste de sa vie derrière les barreaux.

Un électrochoc pour le monde médical

Au-delà de l’émotion suscitée par ce crime odieux, cette affaire a mis en lumière les conditions de travail souvent déplorables dans les hôpitaux publics indiens. Peu de temps après la découverte du corps, une partie du personnel soignant s’est mise en grève pour exiger des mesures de sécurité renforcées. Un mouvement qui a conduit la Cour suprême à ordonner la création d’un groupe de travail chargé d’élaborer un plan national de prévention des violences dans les établissements de santé.

Violences contre les femmes : le lourd silence de la société indienne

Ce drame a également relancé le débat sur les violences faites aux femmes en Inde, quelques années après le viol collectif d’une étudiante dans un bus de New Delhi. Un crime qui avait déjà mis en lumière le traitement réservé aux femmes dans la société indienne et les carences du système judiciaire dans la lutte contre le viol.

Ce crime a choqué le pays non seulement en raison de sa brutalité, mais aussi parce qu’il s’est produit dans un hôpital, un endroit où les gens sont censés se sentir en sécurité.

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– Déclare un responsable des forces de l’ordre.

Suite à cette nouvelle affaire, la pression de l’opinion publique a poussé le gouvernement à durcir la législation contre les violences sexuelles, allant jusqu’à introduire la peine de mort pour les récidivistes. Une décision forte qui a conduit à l’exécution en mars 2020 des quatre hommes reconnus coupables du viol collectif de l’étudiante de New Delhi en 2012.

Un procès sous haute surveillance

Face à l’indignation suscitée par l’affaire, les autorités ont voulu agir vite. Le procès de Sanjoy Roy s’est déroulé selon une procédure accélérée, ce qui est très rare dans un pays où la justice est habituellement extrêmement lente. L’attitude des autorités locales et la conduite de l’enquête dans les premiers jours ont néanmoins fait l’objet de vives critiques, conduisant au limogeage du chef de la police de Calcutta et de plusieurs responsables sanitaires.

Une peine à perpétuité qui ressemble à un avertissement

Si la condamnation à perpétuité de Sanjoy Roy ne suffira pas à apaiser la douleur des proches de la victime, elle sonne néanmoins comme un signal fort envoyé à la société indienne. Un avertissement destiné à rappeler que de tels actes ne resteront plus impunis, dans un pays encore trop souvent marqué par une culture du silence autour des violences faites aux femmes.

Mais au-delà de la sévérité de la peine, un véritable changement des mentalités est nécessaire pour endiguer ce fléau. Un défi majeur dans cette société patriarcale, où le combat pour les droits des femmes et leur sécurité est encore loin d’être gagné. L’affaire du meurtre de ce jeune médecin en est un tragique rappel.

 
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