début du procès de l’auteur présumé du meurtre de trois filles au Royaume-Uni

Son attaque au couteau a choqué le Royaume-Uni et déclenché les émeutes les plus violentes depuis 13 ans dans le pays : le meurtrier présumé de trois petites filles en Angleterre fin juillet est jugé à partir de ce lundi 20 janvier devant le tribunal pénal de Liverpool. Axel Rudakubana, 18 ans, est accusé d’avoir tué Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, le 29 juillet à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, lors d’un cours de danse inspiré par la pop star Taylor Swift.

Dix autres personnes ont été blessées, dont huit enfants, dans l’une des pires attaques au couteau que le pays ait connues depuis des années. De violentes manifestations anti-immigration ont ensuite eu lieu dans des dizaines de villes d’Angleterre et d’Irlande du Nord, alimentées par des agitateurs d’extrême droite sur fond de rumeurs sur Internet concernant le suspect. Il avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman alors qu’il était né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à Banks, une ville proche de Southport.

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Les violences ont duré plusieurs jours, durant lesquels des émeutiers ont attaqué des hôtels abritant des demandeurs d’asile, des mosquées, et des affrontements ont eu lieu avec la police, mobilisée en masse, ou contre des manifestants. Le 8 août, des milliers de personnes se sont rassemblées à travers le pays pour dire « Arrêtez l’extrême droite » et contre le racisme et l’islamophobie. Bien qu’Axel Rudakubana était mineur au moment des faits, la justice a autorisé la révélation de son identité face aux rumeurs qui circulaient à son sujet.

Il a refusé de dire s’il plaidait coupable ou non.

Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir quelques semaines plus tôt, a dénoncé les émeutes“extrême droite” et a promis la plus grande fermeté aux auteurs de ces violences et à ceux qui les alimentent en ligne. À la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées à travers le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 ​​à des peines de prison, selon un décompte réalisé par l’agence de presse britannique PA. Deux hommes ont été condamnés à neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée dans le cadre de la répression de ces violences.

Même si la motivation terroriste n’a pas été trouvée, en octobre, Axel Rudakubana a également été inculpé pour « détention d’informations (…) susceptibles d’être utiles à une personne commettant ou préparant un acte de terrorisme »la police l’accusant de produire de la ricine, un poison extrêmement toxique, et de posséder un manuel de formation d’Al-Qaïda. Avant son procès, il a déjà comparu devant le tribunal à plusieurs reprises, par liaison vidéo depuis la prison, mais a refusé de parler. Lors d’une audience à la mi-décembre, il a refusé de dire s’il plaidait coupable ou non. En conséquence, le juge a considéré qu’il niait les accusations portées contre lui. Le procès devrait durer quatre semaines.