Jusqu’au dernier moment, Israéliens, Palestiniens et le reste du monde ont retenu leur souffle. La trêve à Gaza, prévue dimanche matin, a été remise en question pendant quelques heures, alors que le Hamas n’a pas pu transmettre la liste des trois otages censés être libérés. Mais en fin de compte, Tsahal a annoncé avoir rapatrié en Israël Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher, trois femmes détenues par le groupe palestinien depuis les attentats du 7 octobre. La fin de plus de quinze mois de captivité.
En Israël et à Gaza, les espoirs de paix renaissent timidement. Pendant 42 jours, 30 autres otages sur la centaine restante devront être libérés par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens. L’aide humanitaire doit également être acheminée vers l’enclave pendant cette période, tandis que les forces israéliennes reçoivent l’ordre de se retirer dans une zone tampon. Des questions demeurent néanmoins quant à la deuxième phase de l’accord, au cours de laquelle le Hamas et l’Etat hébreu devront négocier les conditions d’un cessez-le-feu permanent.
L’entrée en vigueur tardive de la trêve ce dimanche témoigne dela fragilité de l’accord. La veille, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait rappelé que la mission d’Israël était de « ramener tous les otages » et conservait le « droit de reprendre la guerre » avec le soutien des Américains, et notamment de son allié Donald Trump. Mais le président élu, qui sera chargé de maintenir l’accord à partir de lundi lors de son retour au pouvoir, a signalé dès le début de son mandat sa volonté de voir la guerre prendre fin. Lui, qui s’est félicité de la conclusion de l’accord mercredi, tient à se forger une image d’artisan de la paix, tout en devant entamer des négociations officielles avec l’Ukraine et la Russie. D’autant qu’il espère, enfin, mettre la main sur le prix Nobel.
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