Jusqu’au bout, la fête a été belle à Bordeaux face aux Sharks. Et c’est même devenu historique pour Damian Penaud. Les chiffres sont vertigineux pour l’armada intraitable de Yannick Bru. 10 essais inscrits, 66 points passés consécutivement après avoir encaissé un 12-0 en 7 minutes et 6 essais pour l’unique ailier du XV de France et de l’UBB.
Pour son dernier match de poule dans cette édition 2024-2025 de la Champions Cup, et alors qu’il rejoindra lundi le XV de France pour préparer le premier match du Tournoi des 6 Nations, Penaud a démontré une nouvelle fois pourquoi il reste un joueur à part. Et un finisseur incroyable. Auteur d’une performance remarquable, il a mené toute l’équipe bordelaise à une quatrième victoire en autant de matches et un 20/20 lui assurant la première place du groupe avant même le match au Stade Toulousain. Depuis l’intégration des franchises sud-africaines, seules deux équipes avaient réussi le parcours parfait : Leinster, finaliste en 2023, et Toulouse, vainqueur en 2024.
Un démarrage raté puis une démonstration
Ce dimanche, Damian Penaud est devenu le premier homme à marquer un sextupt dans la compétition. Et sa fiche de stats témoignait d’un match qui restera dans l’histoire pour l’ailier international : 98 mètres parcourus, 6 défenseurs battus, 5 centres, 10 courses, 3 déchargements… et donc ses 6 essais marqués, trois à chaque période. Une semaine après son triplé face à Exeter, l’ancien clermontois affole toujours les buteurs.
Damian Penaud auteur de six essais avec Bordeaux en Champions Cup face aux Sharks.
Crédit : Getty Images
“Nous avons fait un super match même si nous avons raté notre départ» a déclaré le héros du jour au micro de beIN Sport à la fin de la manifestation bordelaise. « Jouer dans un stade comme celui-ci est incroyable et ça nous pousse» a-t-il poursuivi en évoquant l’ambiance une fois de plus incandescente au stade Chaban-Delmas. “On continue de progresser, on a eu un peu peur en début de match, mais on a su se remettre sur les rails» a ajouté Maxime Lucu.
-CComme l’arbitre ne joue pas, c’est moi qui marque
La satisfaction était la même pour Yannick Bru, manager de l’UBB : «La première partie du parcours est très réussie. En Coupe d’Europe, on s’offre souvent un printemps confortable en décembre ou janvier. Dans ce concours, nous connaissons l’importance d’accueillir et d’être dans le confort logistique de chez soi. Les joueurs ont réussi ce défi.
“On avait envie de continuer sur notre lancée et même si on n’était pas vraiment dans le coup en début de match, on a su revenir et marquer des essais petit à petit.», lui a expliqué Marko Gazzotti.
Il y a eu 10 essais, tous marqués entre la 13e et la 80e minute de jeu. Lorsqu’on lui a demandé s’il se souvenait d’un match dans lequel il avait déjà marqué autant de points dans sa riche carrière, Damian Penaud a joué la carte de l’honnêteté… et de l’humour. “Cela ne m’est jamais arrivé, même chez les jeunes. C’est remarquable, mais c’est surtout le travail de toute l’équipe. À chaque fois, je suis au bon endroit. Mais comme je le dis habituellement, si ce n’est pas moi qui suis là, c’est l’arbitre… et comme l’arbitre ne joue pas, eh bien, c’est moi qui marquerai.» Au grand bonheur de l’UBB, et nous l’espérons, bientôt du XV de France.
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