Les proches de Jean-Jacques Wondo, ce Belge condamné à la peine de mort au Congo, sont très inquiets. Accusé d’avoir participé à la tentative de coup d’État de mai dernier, le procès en appel a eu lieu cette semaine. La famille dénonce un procès politique.
Jean-Jacques Wondo est désormais détenu dans une prison de Kinshasa depuis neuf mois. L’état de santé de l’expert militaire belge se dégrade sérieusement selon ses proches. « Son état de santé est de plus en plus critique » raconte Joël Kandolo, le beau-frère du détenu. “À ce stade, si nous continuons comme ça, nous risquons de le perdre.”
Jean-Jacques Wondo a été condamné à la peine de mort en première instance. Il est accusé d’avoir participé au coup d’État manqué du 19 mai. Mais les charges sont démontées les unes après les autres, tous les témoins l’innocent. Lors du procès en appel mercredi, même l’avocat de la République démocratique du Congo a évoqué des éléments fragiles. «Ils ont manqué de cohérence»selon Matadi Wamba, avocat de la République démocratique du Congo.
La défense de l’expert belge plaide son innocence. « Ce procès est basé sur le doute, et en droit, le doute profite à l’accusé »souligne Carlos Ngwapitishi, avocat de Jean-Jacques Wondo. Avant d’expliquer : « Le procès contre Jean-Jacques est un procès politique. Il faut considérer que Jean-Jacques est pris en otage. C’est un militaire belge qui est pris en otage. La situation se dégrade sur le plan diplomatique.»
-« De plus en plus inquiétant »
Les pressions belges n’ont rien donné. Ses proches parlent d’un règlement de comptes. Jean-Jacques Wondo a été appelé en février dernier par le président Tshisekedi pour réformer les services de renseignement. « Les gens des services ont-ils accueilli cette réforme de bon cœur ? Nous ne savons pas »indique Joël Kandolo, le beau-frère de Jean-Jacques Wondo. “Mais de là à vouloir encore tuer une personne, la condamner à mort, on constate que cela devient de plus en plus inquiétant…”
La cour d’appel de Kinshasa doit rendre son jugement dans les prochains jours.
Jean-Jacques Wondo
Congo
justice
Related News :