Initialement prévu à 7h30 ce dimanche, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a débuté à 10h15. Le retour des premiers otages est attendu. Mais les professionnels de santé s’inquiètent de leur capacité à récupérer physiquement et surtout psychologiquement.
Malgré l’immense soulagement en Israël qui accompagne le retour attendu dimanche des premiers otages, dans le cadre du cessez-le-feu avec le Hamas, les professionnels de santé s’inquiètent de leur capacité à se remettre physiquement et surtout psychologiquement de leur captivité. .
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Au premier jour de la trêve entrée en vigueur en fin de matinée, trois femmes israéliennes, retenues en otages dans la bande de Gaza depuis le premier jour de la guerre, le 7 octobre 2023, doivent être libérées dans l’après-midi, en échange de 95 Palestiniens détenus par Israël.
Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque sans précédent du Hamas, 94 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée. Lors d’une première trêve en novembre 2023, 105 otages ont été libérés.
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“Après 50 jours de captivité, les otages souffraient de nombreux problèmes physiques et psychologiques, cette fois, après (plus de 470 jours de détention), ce sera horrible”, prévient Amir Blumenfeld, ancien chef du département de médecine de combat de l’armée israélienne. et membre de l’équipe de santé du Hostage Families Forum.
Sur le plan physique, il estime que le principal problème à résoudre sera une perte de poids drastique, « la moitié ou un tiers » du poids des captifs avant leur enlèvement.
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Il se dit cependant « confiant » que les médecins parviendront à les restaurer plus ou moins rapidement de manière « satisfaisante ou bonne selon les cas » des problèmes nutritionnels et des blessures subies lors de leur enlèvement ou en captivité, ainsi que des maladies. . contracté en détention. « Le problème le plus difficile sera celui de la santé mentale », prévient-il.
-« Peur et impuissance »
Dans un récent entretien à l’AFP, Ilana Gritzewsky, libérée en novembre 2023, expliquait comment une vidéo de son compagnon toujours détenu, diffusée début décembre par le Hamas, l’avait “replongée dans la période de captivité”, évoquant “les cris”. , les voix, les odeurs, la peur et l’impuissance ».
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« J’ai perdu 11 kilos en captivité. J’ai aussi subi des abus. J’ai été brûlé, j’ai perdu une partie de mon audition du côté gauche, je me suis luxé la mâchoire. J’ai été victime de harcèlement sexuel lors de l’enlèvement (…) Je continue d’en subir les conséquences pour le moment, je ne peux pas entamer une rééducation”, a déclaré la jeune femme.
Selon un rapport du ministère israélien de la Santé adressé en décembre au rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et basé sur les témoignages d’otages libérés en novembre 2023, ces derniers ont subi diverses formes de violences physiques et psychologiques.
Le rapport cite le marquage au fer rouge, les passages à tabac, les agressions sexuelles, la privation délibérée de nourriture, les menaces et la détention à l’isolement. De nombreux anciens otages présentent des symptômes de stress post-traumatique, de dépression, d’anxiété et de culpabilité de survivant, selon le rapport.
Selon les directives du ministère israélien de la Santé, les otages qui seront libérés seront hospitalisés pendant au moins quatre jours, les femmes seront soumises à des tests de grossesse et, contrairement à la première vague de libérations, des soins psychiatriques immédiats seront prodigués. disponible.
“Beaucoup de force”
“La crainte est que certains otages soient dans une situation d’effondrement psychologique total et qu’ils entrent dans un état critique”, explique Iris Gavrieli Rahabi, psychanalyste membre du collectif FLM (First Line Med) qui regroupe 450 de ces accompagnants. professionnels. gratuitement aux victimes du 7 octobre et à leurs familles.
Elle se dit particulièrement inquiète pour les jeunes femmes. “Il y a de grandes inquiétudes, à partir du peu d’informations qui nous sont parvenues, selon lesquelles elles ont été victimes de graves violences sexuelles et que certaines d’entre elles pourraient être enceintes”, a-t-elle déclaré.
“Nous savons, grâce aux témoignages de femmes déjà libérées, que certaines ont été utilisées comme esclaves sexuelles et domestiques”, ajoute-t-elle. Au traumatisme subi pendant la détention s’ajoutera la nécessité de faire face à la nouvelle que « leurs proches ont été tués, leurs maisons et leurs communautés détruites, qu’il y a eu une guerre terrible », souligne-t-elle. .
Le rétablissement psychologique des otages libérés devrait prendre beaucoup de temps dans la plupart des cas, voire s’avérer impossible dans certains cas, estime le Dr Blumenfeld. «Les professionnels de la santé mentale devront être très flexibles dans leur approche car ils seront confrontés à des symptômes et à des problèmes qu’ils ne connaissent pas», estime-t-il.
Mais Iris Gavrieli Rahabi dit vouloir aussi s’appuyer sur les ressources intérieures des otages libérés : « tous ceux qui reviennent savent qu’ils ont survécu à des conditions inhumaines. Quand on a survécu à l’enfer et qu’on est en vie, ça donne beaucoup par la force.
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