Le président élu veut aussi, dès le premier jour, mettre fin au droit foncier, qu’il juge « ridicule ».
Selon les estimations, environ 11 millions de personnes résident illégalement aux États-Unis.
Pour agir, Donald Trump veut déclarer l’état d’urgence national et faire appel à l’armée.
Le président des États-Unis peut prendre certaines décisions immédiatement, par simple décret : les experts s’attendent à ce qu’il supprime une application utilisée par les demandeurs d’asile, ou un programme spécialement conçu pour les migrants d’Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela.
Mais son pouvoir a des limites. Le droit à la terre est par exemple garanti par la Constitution, et tout programme d’expulsion pourrait se heurter à des recours judiciaires, ainsi qu’au refus de certains pays d’accueillir leurs ressortissants.
Des milliers de manifestants contre Donald Trump dans les rues de Washington
Taxes douanières
“Le 20 janvier, pour l’un de mes nombreux premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux Etats-Unis sur le Mexique et le Canada”, avait annoncé fin novembre Donald Trump.
Cette menace d’une guerre commerciale avec les pays voisins, à laquelle Washington est lié par un accord de libre-échange, est-elle réaliste ou est-ce un bluff avant de négocier, à l’image des provocations répétées sur une annexion du Canada ?
Donald Trump justifie ce projet comme une mesure de représailles contre l’entrée aux Etats-Unis de drogues et de migrants illégaux.
Autre pays dans le viseur, le grand rival chinois. Le président élu a menacé Pékin d’une augmentation des taxes douanières de 10 %, en plus de celles, sur certains produits, déjà imposées lors de son premier mandat.
Taxes douanières de Donald Trump : une mise en œuvre « progressiste » qui « rassure » les spéculateurs ?
Pardon aux condamnés du 6 janvier ?
Le 6 janvier 2021, une foule de partisans de Donald Trump a pris d’assaut le Capitole pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.
Plus de 1 500 personnes ont été inculpées et 1 270 condamnées, certaines en attente de jugement, selon les derniers chiffres du ministère de la Justice.
Le président élu a récemment répété qu’il accorderait une grâce « majeure » à ceux qu’il qualifie d’« otages », mais une certaine ambiguïté persiste sur le sort des personnes reconnues coupables de violences contre des policiers.
-Guerres et diplomatie
Avant l’accord entre Israël et le Hamas annoncé mercredi, le président élu avait déclaré que le mouvement islamiste palestinien connaîtrait « l’enfer » s’il ne libérait pas les otages détenus à Gaza. Il a également promis un soutien sans faille à Israël dans un conflit qui dure depuis quinze mois.
Mais il n’a pas précisé ce qu’il entendait exactement par là.
Donald Trump veut aussi mettre fin à la guerre en Ukraine, déclenchée en février 2022 par l’invasion russe, selon un calendrier qui fluctue.
Après avoir parlé de la fin des hostilités en 24 heures, il a plus récemment évoqué un horizon de six mois.
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Climat
« Drill baby, drill » : le slogan pro-forage pétrolier a été répété à maintes reprises par Donald Trump, un climato-sceptique qui veut relancer l’extraction des énergies fossiles à partir du 20 janvier.
Il a par exemple assuré qu’il annulerait « immédiatement » une récente décision de Joe Biden consistant en une large interdiction de l’exploitation « offshore » des hydrocarbures. Pas sûr qu’il puisse le faire sans passer par le Congrès.
Le républicain a également exprimé sa forte opposition aux véhicules électriques, malgré son alliance avec Elon Musk, patron de Tesla.
Transgenre et antiracisme
“D’un simple trait de plume, dès le premier jour, nous mettrons fin à la folie transgenre”, a assuré le président élu, qui a promis d'”exclure les personnes transgenres” de l’armée et des écoles.
« La politique officielle des États-Unis sera qu’il n’y ait que deux genres, homme et femme », a-t-il déclaré.
Donald Trump a également promis de supprimer tout financement fédéral des écoles qui ont adopté la « théorie critique de la race ».
Ce concept, qui désigne initialement un courant de recherche, est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de la conscience du racisme.
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