News Day FR

“J’ai quitté Los Angeles il y a deux ans pour échapper à la menace des incendies”

Je suis profondément secoué par les incendies à Los Angeles, je tremble de colère et de chagrin. J’ai vécu quatorze ans dans la ville d’Altadena, près de Pasadena, où l’incendie d’Eaton a endommagé ou détruit au moins 5 000 bâtiments.

J’ai déménagé là-bas avec ma famille il y a deux ans parce que, alors que le temps en Californie devenait de plus en plus sec et de plus en plus chaud, je craignais que notre quartier ne prenne feu. Mais même moi, je n’imaginais pas qu’un désastre d’une telle ampleur et d’une telle gravité puisse la détruire si rapidement, ainsi que d’autres grandes parties de la ville. Or, ces jours-ci, les images d’Altadena nous montrent un pays infernal, qu’on croirait issu de La parabole du semeur [éd. J’ai lu, 1995]Le roman étrangement prémonitoire d’Octavia Butler sur le changement climatique.

Le changement climatique enseigne sans cesse la même leçon : de mauvaises choses peuvent survenir plus rapidement que prévu. Les modèles prédictifs des impacts climatiques sont généralement trop optimistes. Mais aujourd’hui, malheureusement, le réchauffement s’accélère et dépasse les calculs des scientifiques.

Nous devons admettre que personne ne viendra nous sauver, surtout dans les zones sujettes aux catastrophes comme Los Angeles, où le risque d’incendies catastrophiques est évident depuis des années. En conséquence, beaucoup d’entre nous sont confrontés à un choix bien réel : rester ou partir. J’ai choisi de partir.

-

« En 2007, c’était comme si nous atterrissions au paradis »

Souvent surnommée le « secret le mieux gardé de Los Angeles », Altadena est une ville pittoresque nichée au pied des collines, loin des embouteillages, et où tout le monde semble connaître tout le monde. J’y suis arrivé avec ma famille en 2008, alors que je débutais comme chercheur postdoctoral en astrophysique. C’est comme si nous avions atterri au paradis ; des troupeaux de perroquets verts ricanant au-dessus de nous ; les pelouses parfaites du Caltech à Pasadena, où je pouvais me prélasser avec mes enfants, même en janvier.

J’ai commencé à m’inquiéter

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :