Cette image tirée d’une vidéo publiée par le Bureau de presse du gouvernement israélien (GPO) montre le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant un discours télévisé à Jérusalem le 18 janvier 2025 (GPO/-)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis samedi de ramener “tous les otages” détenus dans la bande de Gaza à la veille de l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas.
“Il s’agit d’un cessez-le-feu provisoire” et “nous nous réservons le droit de reprendre la guerre si nécessaire et avec le soutien des Etats-Unis”, a affirmé M. Netanyahu dans une allocution télévisée, et, si nécessaire, “nous le ferons avec plus de force”. forcer”.
La trêve doit commencer dimanche à 8h30 (06h30 GMT), à la veille de l’investiture du président élu américain Donald Trump, a annoncé samedi le Qatar, l’un des médiateurs avec l’Egypte et les Etats-Unis. . réussi à obtenir cet accord après plus d’un an de laborieuses négociations.
“Comme je vous l’avais promis, nous avons changé le visage du Moyen-Orient et, par conséquent, le Hamas reste battu et seul”, a ajouté M. Netanyahu, promettant aux Israéliens de ramener “tous les otages”.
Aux termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.
En échange, Israël libérera 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l’Égypte faisant état de « plus de 1 890 prisonniers palestiniens » devant être libérés au cours de cette première phase.
Annoncé mercredi par les médiateurs, l’accord vise, selon le Qatar, à aboutir à terme à une fin définitive de la guerre, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.
Malgré l’annonce de la trêve, les frappes israéliennes se sont poursuivies sur la bande de Gaza, tuant plus de 120 personnes depuis mercredi, selon les services d’urgence.
Samedi, cinq membres d’une même famille sont morts dans un attentat à la bombe à Khan Younes (sud), selon la Défense civile.
– « Je compte les minutes » –
Âge des 251 otages et corps emmenés à Gaza lors de l’attaque du 7 octobre 2023, et situation au 17 janvier 2025 selon qu’ils sont encore détenus, libérés ou décédés (AFP / Paz PIZARRO)
Le gouvernement israélien a approuvé l’accord samedi, après le feu vert du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
Les otages seront libérés dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre ni à quelle heure.
Trois points d’accueil ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, aux points de passage de Kerem Shalom et d’Eretz et à celui près du kibboutz Reim, a indiqué un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins puis transportés vers les hôpitaux.
Selon des sources proches du Hamas, le premier groupe d’otages libérés sera composé de trois femmes israéliennes.
M. Netanyahu a exigé samedi soir de recevoir « la liste » des otages qui seront libérés dimanche avant de pouvoir procéder au premier échange de prisonniers.
Israël a désigné dimanche 95 détenus palestiniens à libérer, en majorité des femmes et des mineurs, arrêtés pour la plupart après le 7 octobre. Leur libération interviendra après 14h00 GMT, selon les autorités.
-Un homme tient le téléphone de l’oncle du prisonnier palestinien Zakaria al-Zoubeidi pour vérifier la liste des personnes qui seront libérées dimanche, dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 18 janvier 2025 (AFP/Jaafar ASHTIYEH)
Parmi les prisonniers qui devraient être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable des attaques anti-israéliennes et ancien chef local de la branche armée du Fatah, arrêté et incarcéré en 2019.
Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages qui pourraient être libérés, selon Paris. Ils ont été kidnappés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.
Dans la bande de Gaza ravagée par l’offensive israélienne menée en représailles à l’attaque du 7 octobre, de nombreux déplacés s’apprêtent à rentrer chez eux.
“Je compte les minutes”, a déclaré à l’AFPTV Mohamed al-Moataz, un Palestinien déplacé à Deir el-Balah (centre).
Le père de Mohammad al-Halabi, un travailleur humanitaire palestinien arrêté au poste frontière d’Erez avec Israël en 2016, réagit après avoir été informé de sa libération dans une maison du centre de la bande de Gaza le 18 janvier 2025 (AFP / BASHAR TALEB)
L’attaque du 7 octobre a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.
Au moins 46.899 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.
– « 600 camions par jour » –
Des ambulanciers paramédicaux attendent du côté égyptien du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 18 janvier 2025 (AFP/-)
Selon le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé de famine selon l’ONU.
Les autorités égyptiennes ont annoncé que l’accord prévoyait « l’entrée de 600 camions humanitaires par jour à Gaza, dont 50 camions-citernes ».
Des manifestants brandissent des pancartes lors d’un rassemblement antigouvernemental appelant à la fin de la guerre et à la libération des otages israéliens, devant le ministère israélien de la Défense à Tel Aviv, le 18 janvier 2025 (AFP / Jack GUEZ)
Lors de la première phase, seront négociées les modalités de la seconde, qui doivent permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.
Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est cependant encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif fixé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon les experts.
Les forces de sécurité israéliennes inspectent le site d’une attaque au couteau à Tel Aviv, le 18 janvier 2025 (AFP / Jack GUEZ)
Malgré l’annonce d’une trêve à Gaza, les rebelles Houthis du Yémen, qui soutiennent les Palestiniens, ont revendiqué samedi deux tirs de missiles contre Israël, interceptés par l’armée.
La ville de Tel-Aviv a également été le théâtre d’une attaque au couteau perpétrée par un « terroriste » selon la police, laissant penser qu’il s’agissait d’un Palestinien. Un homme a été blessé et l’agresseur « neutralisé » par un civil armé.
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