Après avoir échappé à une tentative d’assassinat, Franck Lazareff tente à 4 heures du matin de sauver sa femme, kidnappée par un mystérieux groupe d’hommes armés. Rattrapé par son passé, il se retrouve en même temps plongé dans une affaire d’État…
Co-écrit, coproduit et interprété par Guillaume Canet, ce thriller surprend par son manque total d’intérêt et surtout par son originalité. Côté production, c’est clairement une douche froide, on a du mal à comprendre comment et pourquoi un film de 90min se retrouve lourdement handicapé par des flashbacks de… 45min (!). Autant dire qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour évoquer l’intrigue principale.
A tel point que le film donne l’impression de remuer le vent et de remplir des cartons (l’archétype des membres du GIGN, à savoir une famille très unie où ils ne vivent que pour leur travail et lorsqu’ils sont en OFF, se retrouvent tous ensemble pour Amusez-vous bien.
Ils vivent du GIGN, ils mangent du GIGN, ils boivent du GIGN, ils baisent du GIGN, ils défèquent du GIGN, … Bref, évidemment les membres de l’unité d’élite de la gendarmerie n’ont absolument aucune vie personnelle en dehors de leurs collègues).
Toute cette partie élogieuse du groupe d’intervention (super spot promotionnel d’ailleurs puisqu’une partie du film a même été tournée dans leurs locaux) occupe la moitié du film et n’ajoute rien à l’histoire, si c’est certes un contexte minimal, mais cela Le flashback aurait pu ne durer qu’un quart d’heure (ou moins), cela aurait été largement suffisant, plutôt que d’occuper 50% du film.
Côté invraisemblance, on tentera (du mieux qu’on peut) de fermer les yeux sur la femme du héros qui,
-Enceinte de 8 mois et demi, assomme la moitié du commando,
sans oublier la séquence paramoteur qui prend une tournure incroyable
(la scène est extrêmement longue et devient risible lorsqu’on se retrouve dans le parc du Château de Versailles.
On a bien compris que le réalisateur voulait lui insuffler une image de carte postale destinée aux spectateurs étrangers (Netflix oblige), après la séquence d’ouverture au Sacré-Cœur, mais cela discrédite l’ensemble et devient ridicule).
Aux commandes de ce thriller parfaitement inoffensif, on retrouve le responsable du catastrophique (et encore, je pèse mes mots) Je te moi non plus (2021) avec Inès Reg. Difficile dans de telles circonstances d’espérer un thriller nerveux et palpitant (ce n’était clairement pas le cas).
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