Mis à jour (17/01/2025) : La Cour suprême a rejeté le recours de TikTok contre une loi votée en avril 2024 obligeant à la vendre à une entreprise non chinoise. Les juges se rangent donc du côté du gouvernement en invoquant les risques pour la sécurité nationale. La presse américaine évoque la possibilité pour Donald Trump, dont l’investiture est prévue le 20 janvier, d’adopter un décret accordant un sursis à cette requête.
Article original : Lancée en 2016 aux États-Unis sous le nom de Musical.ly, l’application de partage de vidéos TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, a commencé à inquiéter les autorités américaines en 2019. La principale inquiétude était le risque que le gouvernement chinois puisse accéder au données personnelles des utilisateurs américains, en vertu d’une législation nationale qui oblige les entreprises à coopérer avec l’État.
Un contexte tendu entre Washington et Pékin
Le Comité de sécurité nationale des États-Unis a lancé une enquête pour évaluer les risques potentiels que TikTok fait peser sur la sécurité nationale. A cette époque, lors de son premier mandat, le président Donald Trump, soutenu par plusieurs sénateurs et hommes politiques, estimait que l’application pourrait être utilisée pour espionner les citoyens américains. Ces accusations ont été alimentées par un contexte géopolitique tendu entre Washington et Pékin en raison de la guerre commerciale et des inquiétudes croissantes en matière de cybersécurité.
Face à ce constat, l’administration Trump a pris plusieurs mesures pour tenter d’interdire l’application sur le sol américain. En août 2020, le président a signé un décret interdisant TikTok pour des raisons de sécurité nationale. Sa maison mère, ByteDance, disposait de 45 jours pour transférer l’application à une entreprise. Dans ce contexte, plusieurs négociations ont été menées, avec Microsoft et Oracle notamment. Ils ont finalement échoué.
-Un algorithme de recommandation accusé de censure
Les inquiétudes ne concernent pas seulement l’accès des autorités chinoises aux données personnelles des utilisateurs américains. Les États-Unis accusent également l’application d’utiliser un algorithme qui modifie les recommandations pour promouvoir certains types de contenus et en masquer d’autres, en fonction de l’agenda politique du gouvernement chinois. D’autres rapports suggèrent également que TikTok, en raison de ses liens avec Pékin, pourrait censurer la diffusion de contenus jugés politiquement sensibles par le gouvernement au pouvoir, comme les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, les critiques à l’égard du Parti communiste chinois ou encore les droits des citoyens. Ouïghours.
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