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premier jour du procès du « Gourou du Comminges » jugé pour viol

l’essentiel
Olivier Freyre, un Franco-Suisse de 44 ans, est jugé pour viol, agressions sexuelles et abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Haute-Garonne. Surnommé le « Gourou du Comminges », l’homme s’est exprimé dès le premier jour du procès.

« Les entretiens avec les victimes, longs et éprouvants, se terminaient souvent dans les larmes. Ces histoires étaient un peu brouillonnes», se souvient l’enquêteur de la section de recherche de Toulouse.

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Ce militaire s’exprime à la barre du tribunal correctionnel de Haute-Garonne ce vendredi 17 janvier. Il raconte l’histoire de l’enquête menée contre Olivier Freyre, un homme soupçonné d’être le gourou d’une secte basée dans le Comminges, au sud de Toulouse. Il est jugé pour viol, agression sexuelle et abus sur ses anciens partisans. Actes commis entre 2013 et 2016, au sein de la communauté de l’Espoir, créée en 2009.

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Olivier Freyre est le sosie d’Emmanuel Macron

Olivier Freyre, assis calmement derrière le gendarme, écoute attentivement chaque mot. Ce sosie d’Emmanuel Macron écrit des phrases sur une feuille de papier. « Comment s’est déroulée la garde à vue de l’accusé ? demande le président. « J’avais recueilli tellement de témoignages accablants contre lui… J’avais peur de notre confrontation. J’avais peur d’être manipulé», avoue le gendarme. « Vous avez donc eu une idée préconçue avant de lui parler. Vous pensiez qu’il était un gourou, charismatique et machiavélique ? demande Me Alexandre Parra-Bruguière, qui représente la défense avec Me Sarah Nabet-Claverie. « Oui, je pensais que c’était un manipulateur professionnel. Mais il n’a pas essayé de me convaincre. Cet homme a avoué la violence, le fait d’avoir été fanatique à un moment de sa vie. En revanche, sa position sur le viol a toujours été claire, selon lui, ils étaient consentants », ajoute l’enquêteur.

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Pour cette première journée de procès, qui devrait se tenir jusqu’au 24 janvier, Olivier Freyre a également pris la parole. « Je travaillais à la banque Rothschild, ma situation était confortable. Deux événements m’ont choqué : la mort de mon père et celle du nouveau compagnon de ma mère. Après, je suis parti pour trouver un sens à ma vie», raconte le Franco-Suisse de 44 ans, libre depuis 2019 après une période de détention provisoire.

Il pense qu’il a eu une vision mystique

Pour trouver ses réponses mystiques, Olivier Freyre part en Australie, en Asie puis en Afrique. Il découvre les communautés religieuses. « Pendant un moment, il a cru avoir une vision de Dieu. Etre un élu. Maintenant, avec le recul, il sait que c’était une hallucination”, témoigne Alain Penin, l’expert psychologue agréé par la Cour de cassation qui est entendu avec le suspect en 2018.

Le « Gourou du Comminges » est dit bipolaire, comme sa mère. « Je ne l’avais jamais dit mais mon enfance n’a pas été simple, ni celle de mon frère et de ma sœur. J’ai mis du temps à comprendre mon mal-être », avoue ce pasteur.

Les témoignages des victimes et des témoins seront au cœur des premiers jours du procès.

 
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