Le Sénat a sans doute porté un coup définitif au Service national universel (SNU), en votant ce jeudi la suppression d’une grande partie de son budget. les sénateurs envisagent sa généralisation » ni possible ni souhaitable « . Un coup dur pour l’appareil “phare” par Emmanuel Macron. Zoom.
Le Service national universel (SNU), dispositif emblématique d’Emmanuel Macron, a subi un important revers ce jeudi. Le Sénat a adopté hier un amendement supprimant presque entièrement son budget de 100 millions d’euros.
“Le SNU n’apporte aucune valeur ajoutée”
“Après 5 ans d’expérimentation, le SNU n’apporte aucune valeur ajoutée”, a justifié le sénateur PS Éric Jeansannetas, soulignant les difficultés logistiques et le coût » prodigieux » de sa généralisation, estimée entre 3,5 et 5 milliards d’euros annuels par la Cour des comptes.
Le député socialiste est également l’auteur d’un rapport critique sur le SNU qui concluait que sa généralisation n’est pas « ni possible ni souhaitable ». La majorité de ces fonds (80 millions d’euros) ont été redirigés vers le budget des Sports, qui a diminué après les Jeux Olympiques.
Large consensus contre le dispositif
La ministre des Sports et de la Jeunesse, Marie Barsacq, s’est opposée à cette décision, affirmant qu’elle n’était pas « il n’est pas opportun de sacrifier le SNU au profit du sport ». Reconnaissant les imperfections, elle a annoncé que tun « groupe de travail interministériel » proposerait des aménagements pour la rentrée.
-Malgré ces annonces, l’avenir du SNU est compromis. À l’automne déjà, la commission des Finances de l’Assemblée nationale avait voté sa suppression dans le budget, marquant un large consensus parlementaire contre le dispositif.
A lire sur le sujet : Service national universel – Les positions « laïques » du ministre Blanquer suscitent l’incompréhension
Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le SNU, lancé en 2019, devait être généralisé aux 15-17 ans à la rentrée 2026, selon les déclarations de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal.
Le programme comprenait un « mission d’intérêt général » et un ” séjour de cohésion » incluant des activités sportives, culturelles et intellectuelles, avec des journées qui commencent par le « levée de couleurs » et portant un uniforme. Un dispositif désormais sur le point d’être abandonné.
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