News Day FR

des précédents qui « matérialisent des tensions politiques »

Un avion de la marine française (Atlantique 2) a été pris pour cible par les Russes au-dessus de la mer Baltique ce mercredi 15 janvier.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit.

Des incidents aériens de ce type se produisent régulièrement, ils matérialisent la tension qui règne dans la zone.

Suivez la couverture complète

Ukraine : près de trois ans de guerre

Nouvelle altercation aérienne. Dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 janvier, un avion de la marine française, qui patrouillait en mer Baltique pour le compte de l’Otan, a été pris pour cible par l’armée russe. Il aurait été victime de “tentative de brouillage” alors qu’il effectuait un vol de surveillance dans la zone. « Action agressive » de la part de la Russie, a dénoncé le colonel Guillaume Vernet, porte-parole de l’état-major de l’armée, mais ce qui n’est pas rare dans la région. Au cours des deux dernières années, de nombreux incidents de ce type se sont produits.

Des précédents, plus ou moins graves

Le 4 décembre dernierL’agence de presse allemande DPA a rapporté qu’un navire russe avait tiré des munitions de signalisation sur un hélicoptère de l’armée allemande alors que celui-ci était en route pour une reconnaissance dans la mer Baltique. Une information évoquée immédiatement par la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, en marge d’une réunion de l’Otan à Bruxelles, rapportent les médias allemands. Image.

15 novembrele ministère britannique de la Défense a indiqué avoir mobilisé deux avions de chasse de sa flotte pour surveiller un avion russe Bear-F qui survolait la mer du Nord, “près” de son espace aérien. Repéré dans “la zone d’intérêt du Royaume-Uni”l’avion ne l’a cependant pas fait, et “à aucun moment”, francs « l’espace aérien souverain du pays ». Quelques jours plus tôt, des navires militaires russes avaient été aperçus dans la Manche. La Royal Navy avait donc mobilisé plusieurs de ses navires pour les escorter.

En mars de la même annéeun avion transportant le ministre britannique de la Défense, Grand Shapps, a subi un brouillage du signal GPS alors que l’avion passait près de l’enclave russe de Kaliningrad. Il revenait de Pologne où le ministre avait suivi un entraînement dans le cadre d’un grand exercice de l’OTAN. De la « tentatives de rachat » Des Russes participant aux patrouilles aériennes et maritimes françaises avaient également été détectés en février.

-

Un crash en 2023

En août 2023La Russie a affirmé avoir décollé un de ses avions de combat pour intercepter un drone américain Reaper qui, selon elle, s’approchait de sa frontière au-dessus de la mer Noire, et qui a ensuite fait demi-tour. Fin juinMoscou avait indiqué avoir intercepté de la même manière trois avions de l’armée britannique.

En mai de la même annéequatre bombardiers stratégiques américains au-dessus de la Baltique ont également été interceptés par des avions russes lors de deux incidents différents en l’espace d’une semaine. Un mois plus tôtun drone américain Reaper s’est écrasé en mer Noire après des manœuvres de chasseurs russes, un crash qui a provoqué un regain de tension entre Washington et Moscou.

En avril 2023L’Allemagne et la Grande-Bretagne avaient indiqué avoir intercepté trois avions militaires de reconnaissance russes au-dessus de la mer Baltique, tandis que les deux pays participent dans le cadre de l’OTAN à la surveillance de l’espace aérien au-dessus des États baltes.

  • Lire aussi

    VIDÉO – Câbles coupés en mer Baltique : où en est l’enquête sur le pétrolier soupçonné de faire partie de la « flotte fantôme » russe ?

Ces incidents impliquant des avions russes et des avions des pays de l’Otan, que ce soit en mer Baltique, en mer Noire ou ailleurs, sont si fréquents qu’il est impossible de les énumérer de manière exhaustive. Ils se sont multipliés ces dernières années, avant même le début du conflit en Ukraine. « L’armée matérialise la tension politique »explique Xavier Tytelman, consultant défense chez LCI et ancien aviateur sur Atlantique 2. « La Russie viole régulièrement nos espaces aériens »ajoute-t-il, s’étonnant du manque de “fermeté” des pays de l’OTAN et de l’Union européenne.

« Ces manifestations d’agressivité de la part de la Russie sont un double message. C’est un message militaire pour nous dire ‘nous sommes marginalisés dans la Baltique” mais nous sommes toujours là. Nous ne voulons pas vous laisser faire ce que vous voulez. Et puis je pense aussi que c’est un message plus politique, plus diplomatique (…) pour rappeler que la Russie a des capacités agressives vis-à-vis de l’OTAN et qu’elle n’acceptera pas tous les compromis »en cas de résolution diplomatique du conflit en Ukraine, a déclaré Guillaume Lagane, spécialiste des questions de défense et des relations internationales, sur LCI.


Aurélie LOEK

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :