Critique de l’album « Perverts » d’Ethel Cain

Pervers fait beaucoup parler de lui depuis sa sortie le 8 janvier : certains avouent être déstabilisés par ce que propose Ethel Cain avec son deuxième album studio. Pour ceux qui sont intrigués, vous êtes désormais prévenus : ce n’est pas un disque qu’on écoute pour se détendre ou se changer les idées, mais plutôt pour vivre une expérience unique qui pourrait être peut-être l’équivalent musical d’un film d’horreur. Tensions et chaos. Angoisse et tourment. Marquée par des sonorités drone gothique, slowcore et dark ambient, auxquelles s’ajoute la voix feutrée de l’auteur-compositeur-interprète américain, l’ambiance de Pervers pousse ainsi l’auditeur dans ses retranchements, jusqu’à l’étouffement, notamment avec la lenteur presque angoissante de chaque morceau. Et si l’on fait un parallèle entre les vicissitudes – catastrophes climatiques, guerres, discours misogynes, menaces venues de toutes parts – de l’époque et cet ensemble hyper troublant, l’écoute devient presque prophétique.

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