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Les Sables-d’Olonne Vendée Globe 2024-25 FLASH. Dream accomplished for Sablais Sébastien Simon on Groupe Dubreuil


Les Sables-d’Olonne Vendée Globe 2024-25 FLASH
Dream accomplished for Sablais Sébastien Simon on Groupe Dubreuil

© Photo: LES SABLES D’OLONNE, – JANUARY 17, 2025: Sébastien Simon (FRA), skipper of Groupe Dubreuil, takes 3rd place in the Vendée Globe, January 17, 2025 in Les Sables d’Olonne, France – (Photo Jean-Louis Carli/Aléa)


Portrait
Ingénieur en structures et composites de formation et passionné de sport, Sébastien Simon a découvert la voile étant enfant. Mordu par le virus de la compétition, c’est la course au large qui suscite son intérêt.
– En 2018, il remporte La Solitaire du Figaro et le titre de Champion de France Elite de Course au Large, une victoire qui lui ouvre les portes de la classe IMOCA.
– En 2020, il prend le départ du Vendée Globe mais sa tentative est avortée au large du Cap de Bonne-Espérance alors qu’il était en 4ème position de la flotte.
Ne s’avouant pas vaincu, Sébastien s’est relancé pour l’édition 2024, édition qui l’a vu monter sur le podium à la 3ème place.


Ce vendredi 17 janvier, à 1h27, Sébastien Simon a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe après 67 jours, 12 heures et 25 minutes de course.


Il monte ainsi sur le podium en prenant la 3ème place et, avec un foil en moins, il rentre chez lui à peine 2 jours et 17 heures après le grand vainqueur, Charlie Dalin.


Cet exploit a aussi une dimension particulière :
C’est la première fois qu’un marin vendéen monte sur le podium du Vendée Globe aux Sables d’Olonne.
Le parcours du skipper du Groupe Dubreuil a été marqué par de nombreux défis, mais aussi par des moments de belles réussites.
Il a notamment battu le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures, atteignant 615,33 milles entre le 26 et le 27 novembre.


Mais le chemin n’a pas été de tout repos : après la casse de son foil tribord, incident majeur qui aurait pu compromettre ses chances, il a su faire preuve d’une détermination extraordinaire pour surmonter cette épreuve et conserver sa place sur le podium, accomplissant un exploit mental et physique. .


Sébastien Simon s’est également illustré par ses choix tactiques audacieux dans la dépression de l’océan Indien, une trajectoire profitable à l’image de celle de Charlie Dalin.
Handicapé tribord amures, il n’a jamais faibli, faisant preuve d’une résilience exceptionnelle et d’une formidable capacité à rebondir.


Arrival of Sébastien Simon Vendée Globe 2024-25

© Photo: LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – JANUARY 17, 2025: Sébastien Simon (FRA), skipper of Groupe Dubreuil, takes 3rd place in the Vendée Globe, January 17, 2025 in Les Sables d’Olonne, France – (Photo Jean- Louis Carli / Alea)


Une belle revanche sur l’édition 2020 où les dégâts avaient emporté toute chance de poursuivre la course.
La 10ème édition du Vendée Globe est la réalisation d’un rêve pour Sébastien Simon ; depuis sa petite enfance il ne pensait qu’à cette course au large !
La scène s’est déroulée dimanche dernier, une éternité à l’échelle du Vendée Globe.
C’était avant le triomphe de Charlie Dalin, avant l’arrivée de Yoann Richomme, à une époque où toute la flotte était encore sur l’eau.


Sébastien Simon vient de se réveiller et répond à son dernier appel. Il s’appuie contre le cockpit alors qu’un lever de soleil éblouit la cabine. Le marin parle alors d’un « petit problème de démarreur » et s’amuse de l’avoir rapidement résolu :« l’esprit du Vendée Globe m’a donné une journée supplémentaire ».
Et puis il esquisse un premier bilan :
« Je suis vraiment fier de ce que nous accomplissons. Tout s’est passé à une vitesse vertigineuse. Je me souviens d’être parti comme si c’était hier, j’ai l’impression d’avoir été téléporté ici.
Et puis il lâche des mots sur toutes ses aventures :
“Il y a eu beaucoup de sacrifices, beaucoup d’envie, beaucoup d’énergie.”


A son arrivée, le vainqueur Charlie Dalin s’est montré très élogieux lors de sa conférence de presse à l’égard de Sébastien Simon :
« Mon Imoca a été construit pour être manœuvré en solo, pour un seul skipper tandis que celui de Sébastien a été construit pour un équipage ! Malgré cela, Sébastien a su le maîtriser, il a su tirer le meilleur d’un bateau pensé pour l’équipage, c’est impressionnant.


Finir la course jusqu’au bout, et aussi se retrouver sur le podium, c’est un peu comme avoir marché sur la lune….


Philippe Brossard-Lotz
Le journaliste du Sablais
(avec communication)

Le voyage
Tout de suite
Avant de partir, il a fallu maîtriser tous ces défis vertigineux. Le vertige d’avoir monté un projet en moins de deux ans, depuis que Paul-Henri Dubreuil lui a proposé cette aventure. Le vertige d’être aux commandes de son IMOCA au départ du Vendée Globe alors que onze mois plus tôt, il avait déplacé une vertèbre et démâté en cours de course. Le vertige de participer à cette compétition qu’il aime tant, qu’il a quitté précipitamment en 2020 alors qu’il était à la 4e place. Il a 34 ans, le Vendée Globe en a 35, il connaît les pontons et le chenal par cœur, sait faire » le départ est déchirant ».
Cela n’empêche toutefois pas Sébastien de se remettre rapidement dans sa course. Le lendemain du départ, il prend pour la première fois la première place. Fin novembre, « Seb » pulvérise le record de vitesse des 24 heures (615,33 milles ou 1 139,6 km) en solitaire sur monocoque, une performance qui tiendra tout au long du Vendée Globe. Après une option audacieuse dans la descente de l’Atlantique, il a réussi à rattraper la dépression qui a propulsé la tête de la course du Brésil au Cap de Bonne-Espérance.


Dans les mers du Sud, une leçon de ténacité
Mais la performance la plus impressionnante a eu lieu un peu plus tard, lorsqu’une forte dépression s’est formée dans l’océan Indien. Les conditions sont désastreuses, avec des rafales de plus de 60 nœuds et des profondeurs de 10 mètres. Tout le monde décide de se détourner vers le Nord pour éviter la partie « lourde » de la dépression. Tous, sauf Charlie Dalin et Sébastien Simon. Une mission périlleuse, des heures à tenir et à trembler avant d’être récompensé et de créer un premier écart avec leurs poursuivants.
Mais pas de temps à savourer : le 8 décembre, le déjouer tribord des bris du Groupe Dubreuil. Sébastien sait ce que cela implique. Il va perdre environ 30% de vitesse sur bâbord amure « . Une autre course commence mais Sébastien ne se décourage pas. Mieux encore, neuf jours après son avarie, il a même pris un temps les commandes de la course. Dans les espaces ouverts, on parlerait de « résilience ». Au cœur de l’océan Pacifique, nous préférons les termes de courage et de ténacité. Ensuite, le Vendéen aura quelques états d’âme, la solitude qui pèse, la difficulté de passer la fin de l’année seul et loin des siens. Cela ne l’empêche pas d’affronter des conditions très difficiles à l’approche du Cap Horn. Il l’a traversé le lendemain de Charlie Dalin et a savouré : « Je n’aurais jamais imaginé être 3ème au Cap Horn ! »
Ensuite, il a fallu tenir le coup car rien n’est facile avec les efforts répétés, l’usure. Le 1er janvier, ‘Seb’ est contraint de monter à mât pour des problèmes d’air. Les jours passent et le marin du Groupe Dubreuil consolide chaque jour un peu plus son avance sur ses poursuivants, bientôt relégués à près de 2000 milles. A mesure qu’il se rapprochait de l’arrivée, le skipper national a pu se préparer aux retrouvailles avec ses proches, à l’explosion d’émotions, à l’effervescence de la Manche. Il pourra enfin jouir du simple bonheur d’avoir dépassé son objectif. Et de faire désormais partie de la grande histoire du feuilleton qui l’anime depuis sa petite enfance.



Les moments forts de sa course

  • 11 novembre 2024

    Sébastien Simon prend la tête pour la première fois depuis quatre heures

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  • 17 novembre 2024

    Sébastien reprend les commandes de la course pendant quatre heures.

  • 27 novembre 2024

    Sébastien Simon établit le record de vitesse sur 24 heures (615,33 milles ou 1139,6 km) en course et en solitaire, soit 35,47 milles de plus que le précédent record détenu par Yoann Richomme.

  • 4 décembre 2024

    Sébastien est le seul skipper à suivre Charlie Dalin au cœur d’une dépression de l’océan Indien quand les autres préfèrent la contourner. Il creusera ainsi un écart important avec le reste de la flotte.

    8 décembre 2024

    Le foil tribord se brise alors que le Groupe Dubreuil progresse vers l’Australie. ” En bâbord amure, je vais perdre environ 30% de vitesse », confie-t-il.

  • 17 décembre 2024

    Sébastien Simon prend les commandes de la course, étant légèrement plus au nord que Charlie Dalin, il la maintient pendant 16 heures.

  • 25 décembre 2024

    Un jour après Yoann Richomme et Charlie Dalin, Sébastien franchit le cap Horn. Il savoure : « Je n’aurais jamais imaginé être 3ème au Cap Horn ! ».

  • 7 janvier 2025

    3ème à l’équateur, Sébastien continue de consolider un peu plus sa 3ème place.

  • 17 janvier 2025

    Le natif du pays, Sébastien Simon, complète de la plus belle des manières le podium de cette 10ème édition.

 
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