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le match de la Victoire de Montréal à Québec attendu par les joueurs

Même s’il possède toutes les caractéristiques, le Centre Vidéotron ne peut toujours pas être considéré comme un aréna de la Ligue nationale de hockey pour des raisons qui n’ont pas besoin d’être précisées. Mais quand viendra le temps de fouler la patinoire du principal amphithéâtre de Québec dimanche après-midi, il y a fort à parier que Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Catherine Dubois vivront d’autres moments enivrants, et peut-être même émouvants.

Le calendrier de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) ayant été façonné tel qu’il l’est, il était difficile pour les trois joueuses de la Victoire de Montréal de décrire mercredi tout ce qu’elles pouvaient ressentir en prévision de ce match dans la Vieille Capitale.

En effet, avant d’affronter l’Ottawa Charge devant possiblement 18 000 spectateurs, sinon plus, au Centre Vidéotron, un duel pour la première place au classement – ​​et une revanche – contre le Minnesota Frost les attend à la Place Bell, vendredi soir. .

Ces deux clubs se retrouveront cinq jours après leur confrontation à Denver, remportée 4-2 par les Frost.

« Il est rare que nous ayons l’occasion [de jouer des parties consécutives contre une équipe]mais c’est un beau défi pour nous de pouvoir nettoyer les aspects que nous souhaitons améliorer lors de ce dernier match», a souligné l’entraîneur du Victory, Kori Cheverie, après l’entraînement de mercredi à l’Auditorium de Verdun.

«C’est sur cela que nous nous concentrons cette semaine, régler ce qui doit l’être pour le match contre Minnesota, mais aussi faire grandir notre jeu dans son ensemble», a ajouté Cheverie, tout en sachant très bien ce que représente le match de dimanche pour ses trois joueurs. .

« Nous nous concentrons sur [le] correspondre [de vendredi]à Laval. Ça va être super important. Nous jouons à nouveau contre le Minnesota. Nous sommes tous conscients que nous jouons à Québec ce dimanche, mais pour l’instant, nous devrons nous concentrer vendredi», a également rappelé Poulin.

Mais parce qu’ils sont fondamentalement sympathiques, Poulin, Desbiens, Dubois ont tous accepté de se plier aux petits caprices des journalistes, surtout quand on connaît les origines de ces trois hockeyeurs francophones.

Par exemple, Dubois jouera littéralement dans son jardin et elle réalisera un désir auquel elle n’attendait peut-être plus.

« Jouer au Québec, c’est un rêve. Je ne pensais pas rejouer au Québec après mon hockey mineur. J’en rêvais depuis longtemps, de jouer devant ma famille, mes amis. J’ai beaucoup d’amis et de membres de la famille qui ne peuvent pas venir à Montréal pour quelque raison que ce soit. Bien sûr, pouvoir jouer devant eux, c’est vraiment incroyable», a admis Dubois.

«Je suis née à Charlesbourg, peut-être à cinq minutes du Centre Vidéotron», a-t-elle ensuite expliqué. J’ai participé au tournoi Pee-Wee. Nous étions les petits Remparts, l’équipe hôte. Nous avons joué notre premier match devant une foule d’environ 18 000 ou 19 000 personnes. Être pipi, à 10 ans, c’est un peu impressionnant. C’est certainement un super souvenir, mais aussi jouer avec mes frères. J’avais un frère qui a un an de plus que moi. Nous avons donc joué ensemble au Québec. Revenir au Québec, c’est chez soi. »

Dubois s’attend à entendre une foule faire du tumulte dans l’amphithéâtre.

« C’est bien simple ; Le Québec, c’est un peu Montréal. Les fans sont vraiment là et ça va être vraiment bruyant. Je n’en doute pas. Ils nous soutiendront, ils seront là. Cela va être complet. Au Québec, c’est le monde du hockey. Donc, je suis presque sûr que ce sera complet et que les fans seront avec nous», a déclaré Dubois, qui a réservé une bonne centaine de billets pour sa famille et ses amis proches.

On sait également qu’environ 150 membres de la famille et amis de Poulin seront présents dimanche après-midi. Cette liste comprend sa grand-mère, Julienne, d’après ce que nous avons pu apprendre.

«Ça va être très spécial d’avoir des gens près de chez nous qui viendront au Québec, notamment ma grand-mère. Cela fait un moment qu’elle ne m’a pas vu jouer en direct. Donc, ça va être très amusant», a admis Poulin, le sourire aux lèvres.

Après tout ce qu’elle et ses coéquipières ont vécu lors de la première saison de la LPHF, Poulin demeure impressionnée par ces matchs disputés sur des marchés « étrangers ». Il n’en a pas été autrement lors des trois sorties du Victory dans l’ouest du continent nord-américain entre le 5 et le 12 janvier.

« Voir des gens voyager à Seattle, à Denver, à Vancouver avec nos maillots de Montréal… Pour nous, c’est remarquable de voir ce qui se passe avec ce mouvement du hockey féminin, et de voir ce qui va se passer. aller aussi au Québec. Nous créons différentes communautés, différentes villes, où les gens peuvent faire connaissance avec nos équipes. Ils peuvent voir chaque équipe jouer, voir les filles. Je pense que ça peut donner une étincelle à une petite fille qui n’a jamais vu ça», a souligné Poulin, originaire de Beauceville.

Desbiens, qui, sauf malheur d’ici là, conservera les buts de la Victoire dimanche, a géré au mieux la distribution des billets aux membres de sa famille et à ses proches.

« J’ai arrêté de compter combien de personnes allaient être là. Je me suis juste arrangé pour qu’ils obtiennent leurs billets suffisamment tôt. Je pense que j’en ai réussi 130. Le reste, je les ai laissés se gérer», a déclaré l’athlète de Charlevoix.

« J’ai vraiment hâte de jouer au Québec. C’est proche de chez moi, plus facile pour ma famille, mes amis. Et je vais aller les rejoindre aussi après le match», a déclaré Desbiens.

« C’est une autre opportunité de développer le hockey féminin, de jouer dans une autre ville qui n’a pas la possibilité d’avoir accès à nous. Chaque fois que nous avons l’opportunité d’avoir un impact sur un marché, c’est très important pour nous », a-t-elle conclu.

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