L’accord de trêve entre le Hamas et Israël doit fixer un calendrier clair pour mettre un terme à la guerre. Pour l’instant, la paix n’est pas encore rétablie.
Plus de 15 mois après le début de la guerre à Gaza, un accord de trêve a été approuvé ce mercredi par le Hamas et Israël. Une première depuis le seul et unique cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne en novembre 2023. Il durait une semaine et permettait à l’époque l’échange de prisonniers du Hamas contre des otages israéliens. Ce nouvel accord de cessez-le-feu doit entrer en vigueur le [dimanche] Le 19 janvier », a annoncé mercredi soir le Premier ministre du Qatar lors d’une conférence de presse.
Outre la trêve, l’accord comprend également un point relatif à l’échange de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens, le Hamas et son allié le Jihad islamique étant “parvenus à un accord entre eux”, s’est félicitée une source proche des négociateurs réunis à Doha, ainsi que relayé Le Parisien. « Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils sortiront prochainement, merci ! Suite à cette annonce, le président élu Donald Trump a réagi sur les réseaux sociaux.
Mais attention, le protocole prévu dans cet accord de trêve ne marque pas la fin définitive des combats. C’est ce que nous a très bien rappelé David Khalfa, co-directeur de l’Observatoire du Moyen-Orient, ce jeudi sur BFMTV. Pour ce dernier, tout s’est accéléré en raison de « la configuration politique américaine, avec l’arrivée de Trump au pouvoir et la pression exercée par lui et son émissaire sur Netanyahu et le Hamas ». Et ce qui a été obtenu dans la précipitation, dans ces circonstances, reste fragile. « Ce n’est pas un accord de paix, c’est une suspension des hostilités », explique cet expert.
Jeudi, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a même affirmé que le Hamas s’était « retiré de certains accords » et créait une « crise » de dernière minute suite à la libération des otages. « Le Hamas revient sur les accords et crée une crise qui empêche un accord. » “Le gouvernement ne se réunira pas tant que les médiateurs n’auront pas notifié à Israël que le Hamas a accepté tous les éléments de l’accord”, a-t-il ajouté. Mais cet accord provoque également de graves tensions au sein de son propre gouvernement. Jeudi soir, alors que le gouvernement israélien doit se réunir vendredi pour voter l’accord, plusieurs ministres ont indiqué qu’ils comptaient démissionner si jamais l’accord était approuvé.
Ce que contient cet accord de trêve
Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre qatari a révélé que l’accord conclu comportait trois phases. La première consistera à positionner les troupes israéliennes le long de la frontière de Gaza, “ce qui permettra un échange de prisonniers, de personnes déplacées pour retrouver leurs foyers et facilitera également le transfert des blessés pour pouvoir y suivre des soins”, a détaillé Mohammed ben Abderrahmane Al. -Thani.
“Un acheminement d’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza permettant l’entrée de matériels essentiels, notamment pour les personnes déplacées ayant perdu leur logement suite à la guerre, ainsi que la réhabilitation d’hôpitaux et de centres de santé et autres” sont également au programme de cette première. phase. Les phases deux et trois restent floues à ce stade. Ils « seront finalisés lors de la mise en œuvre de la première phase », a indiqué le Premier ministre.
33 otages libérés lentement dans les 42 prochains jours
Concernant les otages, 33 devraient être remis aux autorités israéliennes lors d’une première phase qui verra également la libération d’un millier de prisonniers palestiniens actuellement détenus dans les geôles de l’Etat hébreu. Du côté des otages, des « femmes civiles […]”Les enfants, les personnes âgées, les civils malades et les blessés”, selon le Premier ministre qatari, seront libérés en priorité par le Hamas. Les premières sorties sont espérées dès dimanche ou lundi. Une libération au compte-goutte est cependant envisageable. Alors que la première phase de l’accord dure 42 jours, la chaîne israélienne N12 affirme que 19 des 33 otages seront libérés au cours des 35 premiers jours par groupes de trois ou quatre personnes. Les otages restants seront remis aux autorités israéliennes au cours de la dernière semaine.
Parallèlement à ces échanges, quelque 600 camions d’aide humanitaire seront autorisés à rentrer, sans entrave des Israéliens, dans la bande de Gaza pour venir en aide à la population palestinienne particulièrement touchée par les combats qui font rage. depuis octobre 2023 et la réponse de l’État hébreu contre le Hamas après l’attaque du 7 octobre. Les soldats israéliens seront donc invités, durant cette trêve, à se retirer petit à petit de l’enclave palestinienne. Le départ de l’armée israélienne de certains points stratégiques, comme le couloir de Netzarim (centre de la bande de Gaza) et certains endroits du couloir de Philadelphie (entre l’enclave palestinienne et l’Egypte), serait prévu. Notons enfin que lors de cette première phase, des négociations auront lieu, avec pour objectif la libération des derniers otages, à savoir des soldats israéliens pour la plupart.
Sans surprise, mercredi soir, la communauté internationale s’est rapidement réjouie de cette nouvelle. Le président américain Joe Biden s’est dit « ravi ». « Après quinze mois d’épreuve injustifiable, immense soulagement pour les Gazaouis, espoir pour les otages et leurs familles. Ce soir, mes pensées vont à Ofer et Ohad”, a réagi Emmanuel Macron sur X, tout en soulignant : “L’accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, sauvés.
23h06 – Un autre ministre israélien menace de démissionner si l’accord est ratifié
La tension monte à nouveau au sein du gouvernement israélien qui doit voter vendredi pour ou contre l’accord avec le Hamas, selon les dernières informations. «Je m’engage ici […] “S’il y a un retrait du corridor de Philadelphie ou si nous ne reprenons pas les combats pour atteindre les objectifs de la guerre, je démissionnerai de mon poste de ministre au sein du gouvernement”, a déclaré le ministre israélien de la Diaspora et de la lutte anti-anti-guerre. Sémitisme, Amichai Chikli.
21h31 – L’accord Hamas-Israël fait monter les tensions au sein du gouvernement hébreu
Jeudi soir, le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a prévenu qu’il démissionnerait si l’accord de trêve avec le Hamas était adopté par le gouvernement de l’Etat hébreu, jugeant l’accord « irresponsable ». « Si cet accord irresponsable est approuvé et mis en œuvre, le parti Force juive ne fera plus partie du gouvernement », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Pour Itamar Ben Gvir, l’arrêt complet de l’aide humanitaire aux Palestiniens permettrait en outre la libération des otages israéliens.
18h45 – Le gouvernement israélien prêt à voter vendredi ?
C’est en tout cas ce qu’a assuré ce jeudi soir un responsable israélien, notamment Le Figaro trouve particulièrement un écho. Selon lui, le gouvernement de l’Etat hébreu, qui devait initialement voter l’accord ce jeudi, à midi, selon les informations communiquées mercredi soir après l’annonce de l’accord, devrait finalement se réunir ce vendredi.
18h26 – Le Hamas met en garde Israël contre les otages
Malgré l’annonce d’un accord, l’Etat hébreu continue de frapper la bande de Gaza. « L’armée de l’air a frappé une cinquantaine de cibles terroristes à travers la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures », révèle ce soir un communiqué militaire publié sur X, qui assure que les cibles de ces attaques sont des infrastructures militaires et autres positions de lance-roquettes. Dans ces circonstances, la branche armée du Hamas a prévenu jeudi Israël que la poursuite de ces bombardements mettait en danger les otages. Le mouvement précisait également qu’un endroit où se trouvait au moins un des otages avait été touché. On ne sait toutefois pas encore si la personne a été blessée, voire tuée.
13h43 – L’accord doit encore être validé par le gouvernement israélien
Les derniers détails de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas sont toujours à l’étude alors que le gouvernement israélien doit encore donner son feu vert sur les conditions demandées par le mouvement islamiste. En cas de refus, l’accord, censé entrer en vigueur dimanche 19 janvier, n’aura pas lieu.
12h13 – Un haut dirigeant du Hamas assure que le mouvement s’en tient à l’accord avec Israël
Après le haut responsable Izzat el-Risheq, c’est au tour de Sami Abou Zouhri de nier que le mouvement palestinien soit revenu sur certains points de l’accord de trêve à Gaza annoncé la veille.
“Les accusations (du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu) selon lesquelles le mouvement reviendrait sur des points de l’accord de cessez-le-feu n’ont aucun fondement”, a déclaré le chef du mouvement islamiste de la bande de Gaza. Israël « crée des tensions de toutes pièces à un moment crucial et […] nous appelons le gouvernement américain sortant et le prochain à les forcer à mettre en œuvre l’accord », a-t-il ajouté.
11h57 – Accord : un haut responsable israélien confirme le retrait des forces israéliennes du couloir de Philadelphie
Ce jeudi, un haut responsable israélien a confirmé que l’accord inclura le retrait de l’armée israélienne du corridor de Philadelphie, une zone tampon de 14 kilomètres à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza. Malgré tout, leurs forces seront déployées pendant les 42 jours de la première phase de l’accord et resteront présentes si le Hamas refuse d’accéder aux exigences d’Israël. Cette demande a été l’un des nombreux points de friction lors de la mise en place d’un accord entre les deux parties.
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