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Jannik Sinner perd un set mais pas sa face

Cela aurait été la surprise du siècle. Un de ceux dont on reparle 20 ou 30 ans plus tard. Lorsque Tristan Schoolkate a pris le premier set à Jannik Sinner, qui n’avait pas perdu un seul set depuis près de quinze matches, l’idée aurait pu traverser les esprits les plus audacieux. Mais pour un numéro 173 mondial sans références à ce niveau mener un set nul face au numéro un mondial est un exploit. Qu’il en ait gagné trois et que le match avec lui soit franchement un miracle. Il n’y en avait pas au Rod Laver Arena jeudi soir.

Même s’il a parfois montré des signes de frustration voire d’agacement, bien plus que d’habitude, même s’il est apparu durant un set et demi assez loin de sa meilleure performance, Jannik Sinner n’a jamais paniqué. , s’imposant finalement en quatre sets (4-6, 6-4, 6-1, 6-2) et deux heures et quarante-cinq minutes de jeu. Presque à l’économie, donc. Il n’a pas eu besoin de faire des efforts physiques ou nerveux pour se sortir de ce pétrin. Le chemin de ronces s’est vite transformé en promenade. Comme prévu.

13 matchs sur 15

Pendant une heure, il y a eu un match. Schoolkate, avec beaucoup d’audace, d’envie et d’agressivité, s’est montré à la hauteur de l’événement et de son illustre adversaire, justifiant largement la confiance des organisateurs qui lui avaient accordé une invitation à la table principale. A 5-4 en sa faveur, il a même vraiment sorti le grand jeu en se jetant sur la toute première occasion du match sous la forme d’un break blanc synonyme de gain de set. Le public n’arrivait pas à y croire. Sinner non plus.

Jusqu’à 6-4, 3-2 en sa faveur, Schoolkate a su y croire et entretenir l’illusion d’un possible exploit, même s’il en était encore très loin, bien entendu. Mais le tenant du titre attendait simplement son heure. Sa première balle de break de la soirée, lors du 7e jeu du deuxième set, a fait office de balle de break définitive. Cela valait presque un point de match. Une fois aux commandes, tout est devenu très simple pour lui.

Jannik Sinner a ainsi remporté 13 des 15 matchs suivants, son adversaire, sans le moindre fil conducteur, s’est éteint et le public avec lui. Difficile malgré tout d’imaginer que le numéro un mondial soit pleinement satisfait de sa copie du jour. Est-il dérangé par quelque chose ? Un petit problème physique ? Le contexte général autour de sa situation avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête avec le recours prochain de son test positif devant le TAS ? Peut-être rien de tout cela, mais ces petits signes de frustration seront encore à surveiller dans les prochains jours.

 
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