Kamel Benale a été reconnu coupable de meurtre, incendie criminel et fraude informatique par les jurés

Rappel des faits

Le 18 janvier 2022, à 3 h 16, une application mobile a été installée sur le téléphone du conjoint de l’accusé, au nom de la victime. Un virement d’une somme d’une centaine d’euros est rapidement effectué du compte de la victime vers celui du conjoint du prévenu, à la demande de ce dernier. D’autres transferts ont eu lieu les jours suivants au profit de Kamel Benale.

Le 14 février, cinq cents euros ont été transférés du compte de la victime vers le compte d’un tiers, ami du prévenu. Kamel Benale, qui a besoin d’argent, retire cette somme à un distributeur bancaire à Fleurus, à 23h32.

Le matin du 15 février, Catarina Dominici fait le ménage dans un snack près de chez elle. Kamel Benale est à Tamines, avec sa compagne. Un nouveau virement de deux cents euros est transféré du compte de la victime vers celui du partenaire du prévenu, via l’application bancaire.

Catarina se rend à la banque et constate que des retraits ont été effectués à son insu. Elle porte plainte auprès d’un agent de sécurité et d’un employé de banque. Elle crie : « Il m’a volé ! Il m’a volé !

A 10h54, Catarina appelle Kamel qui est à Tamines. Elle lui annonce qu’elle va porter plainte contre lui.

Entre 11h03 et 11h07, Catarina a été filmée par des caméras urbaines. Elle informe un témoin qu’elle se rendra dans l’après-midi à la police pour porter plainte contre un homme en qui elle avait confiance. Elle rentre ensuite chez elle.

Kamel Benale prend la route de Charleroi, il tente d’appeler Catarina à quatre reprises. La dernière communication a activé une borne à Farciennes à 11h13. Arrivé à Charleroi à 11h28, il a activé l’antenne de la place Albert 1er qui couvrait le domicile de la victime.

Il aurait tenté de dissimuler son assassinat en mettant le feu

L’incendie s’est déclaré à 12h40. Catarina est déjà morte, car ce n’est pas l’incendie qui a causé la mort. C’est la conséquence d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë caractérisé par des lésions alvéolaires diffuses, selon le pathologiste, qui privilégie une cause mécanique. Elle était probablement étouffée. Une fracture récente des côtes a été constatée lors de l’autopsie.

L’accusé, qui se trouvait dans les environs, a mystérieusement coupé son téléphone pendant plusieurs mois. En rentrant chez lui, il demande à sa compagne de se renseigner sur un incendie à Charleroi. À 14h14, elle a publié un article de journal sur son profil Facebook. Le soir, Kamel lui confie qu’il est l’auteur de l’incendie.