après la rixe fatale à Givors, l’émotion des habitants

Au lendemain d’une rixe à Givors, où un homme de 40 ans a été tué par balle, la vie reprend à Givors. Plusieurs habitants du quartier dénoncent ces violences.

L’émotion est toujours forte à Givors, moins de 24 heures après la mort d’un homme lors d’une rixe. Un homme d’une quarantaine d’années a été tué par balle, mardi 14 janvier, devant un restaurant de la rue Jean-Ligonnet.

“J’ai entendu des cris”

L’établissement est exceptionnellement fermé ce mercredi. C’est en lui que la dispute a éclaté, avant de continuer sur le trottoir. « J’ai entendu des cris vers 21h30 », raconte un habitant de l’immeuble d’en face.

Dorian habite à proximité du lieu de la bagarre, mais n’a pas entendu la confrontation. « Franchement si j’avais entendu, je serais sorti voir… »

La victime est décédée des suites de ses blessures à la poitrine peu après son arrivée à l’hôpital. La plupart des habitants du quartier ont appris la nouvelle sur les réseaux sociaux le lendemain. Des traces de sang sont encore visibles au sol.

Dans la ville, ce fut un choc, d’autant plus que le quadragénaire Samuel Bozkurt était impliqué dans la vie communautaire du quartier. “C’est un peu triste… J’ai lu aussi qu’il avait des enfants”, réagit Claire auprès de BFM Lyon. “J’ai moi-même une fille, donc c’est vraiment triste.”

Valérie, commerçante à Givors, est désemparée. “C’est affreux, c’est affreux, un truc comme ça… Avant, les gens s’embrouillaient, ils se cassaient la gueule, maintenant ils s’entretuent.”

« Violences inacceptables »

La ville de Givors a également réagi et dénoncé des violences inacceptables. Dans un communiqué, le maire Mohamed Boudjellaba s’est dit « profondément ému et choqué par le décès d’un Grignerot, père de famille ».

“Je condamne avec la plus grande fermeté ces violences inacceptables, inexcusables, qui ont entraîné la mort d’un homme”, poursuit-il.

L’édile s’adresse également directement à ses électeurs et demande aux Givoriens de rester « unis, fermes avec les coupables » et « solidaires des victimes ». « Je veux vous dire que cette violence gratuite m’est insupportable. Cela m’inquiète et me met au défi, comme vous tous », assure-t-il.

Un homme de 24 ans a été placé en garde à vue dans la soirée, après s’être rendu seul au commissariat. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon du chef d’homicide volontaire et les investigations ont été confiées à la DIPN du Rhône.

Selon nos informations, les premiers éléments de l’enquête font état d’un conflit antérieur entre la victime et le suspect.