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Gaza : accord de trêve approuvé par le Hamas et Israël

Conflit au Moyen-Orient

L’accord de trêve à Gaza approuvé par le Hamas et Israël

Le cessez-le-feu s’accompagnera d’un échange de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens. Jérusalem a précisé qu’il restait encore des problèmes « à résoudre ».

Publié aujourd’hui à 16h35Mis à jour il y a 4 minutes

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Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages, a annoncé mercredi à l’AFP une source proche des discussions, après des jours d’intenses efforts diplomatiques à Doha, mettant fin à plusieurs mois de blocage.

“Un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages a été conclu suite à la rencontre du Premier ministre qatari (Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani) avec les négociateurs du Hamas et, séparément, avec les négociateurs israéliens, dans son bureau”, a indiqué cette source. , sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Trump se félicite

« Nous avons un accord d’otages au Moyen-Orient. Ils seront bientôt libérés», a confirmé ce mercredi le président élu américain Donald Trump sur son réseau Truth Social, alors que l’actuel locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, n’a pas encore communiqué sur le sujet.

Le président élu américain a ajouté que la Maison Blanche continuerait à « travailler en étroite collaboration avec Israël et (ses) alliés pour garantir que Gaza ne devienne plus jamais un refuge pour les terroristes ».

Le futur envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a participé aux côtés des représentants de l’administration Biden aux discussions menées par le Qatar et l’Egypte en vue d’une trêve dans la bande de Gaza.

Israël tempère

L’Union européenne a de son côté « salué » ce mercredi la nouvelle de l’annonce d’un accord de trêve. “Je salue l’accord de cessez-le-feu et l’accord d’otages entre Israël et le Hamas, qui apporteront un répit bien mérité aux personnes touchées par ce conflit dévastateur”, a déclaré la commissaire européenne Dubravka Suica, sur X.

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Le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a néanmoins annoncé ce mercredi soir que des questions restaient « à résoudre » dans l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas mais qu’il espérait le conclure « ce soir ».

Le mouvement islamiste palestinien et son allié le Jihad islamique avaient approuvé plus tôt dans la journée l’accord sur un cessez-le-feu ainsi qu’un échange de prisonniers contre des otages israéliens, selon deux sources proches de la réunion des négociateurs à Doha.

Intensification des discussions

A quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les discussions indirectes se sont intensifiées en vue d’une trêve liée à la libération des otages détenus dans le territoire palestinien depuis l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7. Octobre 2023.

Cette attaque déclencha une guerre qui fit des dizaines de milliers de morts et réduisit une grande partie du territoire en ruines.

Le Qatar, principal pays médiateur avec les Etats-Unis et l’Egypte, a affirmé mardi que les négociations étaient “au stade final” et que les “principaux problèmes” avaient été résolus, espérant un accord “très prochainement”.

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Une trentaine d’otages libérés

Selon deux sources proches du Hamas, 33 otages devraient être libérés dans un premier temps, en échange d’un millier de Palestiniens détenus par Israël. Les otages seraient libérés « par groupes, en commençant par les enfants et les femmes ».

Le gouvernement israélien a confirmé mardi qu’il cherchait à libérer « 33 otages » dans un premier temps et qu’il était prêt à libérer « des centaines » de prisonniers palestiniens.

Ouverture du terminal de Rafah

En outre, les médias d’État égyptiens, citant une source de sécurité égyptienne, ont rapporté mercredi qu’une coordination était en cours pour « ouvrir le terminal palestinien de Rafah afin de permettre l’entrée de l’aide internationale ».

L’Egypte “se prépare à fournir la plus grande quantité d’aide possible à la bande de Gaza”, a déclaré cette source, peu après l’annonce de l’accord de trêve.

Les grèves continuent

Malgré l’imminence de cet accord, Israël multiplie les frappes meurtrières sur la bande de Gaza, prétendant cibler les combattants du Hamas.

Dans la nuit de mardi à mercredi, 27 personnes ont été tuées, selon les services d’urgence, notamment à Deir el-Balah, au centre du territoire, et dans la ville de Gaza, au nord, où une frappe a touché une école abritant des déplacés. .

Une trêve vitale pour Gaza

Des milliers de Palestiniens ont exulté ce mercredi soir dans toute la bande de Gaza à l’annonce de l’annonce d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas. A Deir el-Balah, des centaines de personnes ont manifesté leur joie devant l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, en dansant ou en agitant des drapeaux palestiniens, selon un journaliste de l’AFP. Plusieurs rassemblements spontanés similaires ont eu lieu dans d’autres localités, selon des journalistes de l’AFP sur place ou des témoins contactés par téléphone.

Une seule trêve d’une semaine a été observée fin novembre 2023 et les négociations depuis se sont heurtées à l’intransigeance des deux camps. Mais les négociations se sont intensifiées à l’approche du retour de Donald Trump à la présidence américaine le 20 janvier, dans un contexte de pression internationale accrue sur les différentes parties. Donald Trump a récemment promis « l’enfer » à la région si les otages n’étaient pas libérés avant son retour.

« Il faut agir maintenant »

« Le temps presse, les otages vivants finiront par mourir. Les otages morts risquent d’être perdus. Nous devons agir maintenant », a déclaré Gil Dickman, cousin de l’otage Carmel Gat, lors d’un rassemblement mardi soir à Jérusalem.

Sur 251 personnes kidnappées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, 94 sont toujours retenues en otage à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne. L’attaque a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Au moins 46.707 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, dont 62 en 24 heures, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Deuxième phase des négociations

Un responsable israélien a déclaré mardi que les négociations pour la deuxième phase de l’accord débuteraient le 16e lendemain du début de la première phase.

Cette deuxième phase concernera la libération des derniers otages, « c’est-à-dire les soldats et hommes en âge d’être mobilisés », ainsi que la restitution des corps des otages morts, selon le « Times of Israel ».

Mais un responsable israélien a déclaré mardi qu’Israël « ne quitterait pas Gaza tant que tous les otages ne seraient pas revenus, vivants et morts ». Selon les médias israéliens, Israël pourra maintenir une « zone tampon » du nord au sud de la bande de Gaza pendant la première phase.

Envoyer une force internationale ?

Le secrétaire d’État américain sortant Antony Blinken a proposé mardi d’envoyer une force de sécurité internationale à Gaza et de placer le territoire sous la responsabilité de l’ONU.

Il a déclaré que l’Autorité palestinienne, qui dispose d’une autorité administrative partielle en Cisjordanie occupée, devrait reprendre le contrôle de Gaza à l’avenir.

Création d’un État palestinien

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa a déclaré mercredi que la communauté internationale devait maintenir la pression sur Israël pour qu’il accepte la création d’un État palestinien après une trêve.

Israël « doit comprendre ce qui est juste et ce qui est injuste, et que le pouvoir d’opposer son veto à la paix et à l’État palestinien ne sera plus accepté ni toléré », a-t-il déclaré.

Corentin Chauvel est journaliste web. Auparavant, il a travaillé pour « 20 Minutes » puis comme correspondant au Brésil pendant six ans.Plus d’informations@corentinchauvel

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