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le « oui mais » des syndicats


Patrick Martin (Medef).

JC Sounalet / SUD OUEST


Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

BERTRAND GUAY / AFP

Ils sont désormais au centre du jeu. François Bayrou a chargé mardi les syndicats de salariés, opposés à la réforme des retraites promulguée en 2023, à négocier avec les employeurs pour trouver des « pistes d’amélioration ». Voici la méthode fixée par le Premier ministre : d’abord une « mission flash » de la Cour des comptes pour faire un constat basé sur des « chiffres indiscutables », puis un quart de discussions pour parvenir à un compromis, « dans le respect des équilibres financiers ». . Dans le cas contraire, les règles actuelles continueront de s’appliquer.

Comment les syndicats répondent-ils à cet appel au dialogue ? Seule la CGT n’a pas encore décidé de sa participation. “C’est une erreur que le Premier ministre n’ait pas annoncé le blocage de la réforme”, a regretté sa secrétaire générale, Sophie Binet. Les autres organisations se disent prêtes à participer à ce « conclave », tout en fixant d’emblée des lignes rouges et des priorités souvent antagonistes, de sorte qu’une issue consensuelle reste très incertaine.

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Ce mardi, le Premier ministre a fait un geste en ouvrant à la renégociation la réforme des retraites, totem d’Emmanuel Macron. Mais pour que cette feuille de route existe, il lui faudra avant tout franchir « l’Himalaya » du budget.

Question pour les 64 ans

La CFDT salue ce retour du paritarisme et souhaite pousser le curseur sur la pénibilité et l’usure professionnelles, tout comme Force ouvrière, qui entend se battre à nouveau pour « l’abolition de la retraite à 64 ans ». “Nous avons une grande mission devant nous, il ne faut pas dire qu’elle est perdue d’avance”, a déclaré Cyril Chabanier, président de la CFTC, Confédération française des travailleurs chrétiens, sur RMC.

La CPME (Petites et moyennes entreprises) participera aux négociations mais pose un principe : pas d’augmentation des cotisations. Le Medef « se prêtera aux discussions » mais ne veut pas « d’augmentation du coût du travail ». Son président Patrick Martin a réitéré son opposition à toute remise en cause de l’âge légal de la retraite à 64 ans.

Cinq confédérations – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC –, trois organisations patronales, le Medef, la CPME, l’U2P, ainsi que l’UNSA, la FSU et la FNSEA devraient rejoindre ce conclave vendredi sans garantie de fumée blanche.

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