Les grands détaillants et les consommateurs ont finalement eu gain de cause. Jusqu’en 2026, il sera possible de régler ses courses avec des titres restaurant. Actuellement, 5 millions de Français bénéficient de ce système. Il s’agit de la contribution de l’employeur aux repas du midi de ses salariés, car tout le monde ne peut pas rentrer chez soi. La première utilisation date de 1957.
Historiquement, cela signifiait payer votre repas au restaurant ou éventuellement acheter un sandwich ou une salade. On pouvait donc déjà acheter des produits dans les supermarchés, mais à condition qu’ils soient immédiatement consommables.
En 2022, au début de la vague inflationniste et au nom du pouvoir d’achat, il y a eu une dérogation valable jusqu’au 31 décembre 2024, qui a permis deacheter tous les produits alimentaires, et plus seulement les fameux produits prêts à consommer. Et c’est la prolongation ou non de cette exonération qui cristallise depuis des mois le débat entre les restaurateurs, menés par Thierry Marx, et la grande distribution avec les politiques pour arbitre.
Une bataille de plusieurs milliards
Les tickets restaurant sont une mine d’argent 14 milliards d’euros injectés dans l’économieselon la Commission nationale des titres-repas. Dans le détail, environ 8 milliards sont dépensés dans les restaurants, 3 milliards dans les commerces de proximité et 3 milliards dans la grande distribution. Le risque était grand pour les marques d’en perdre une partie.
Depuis des mois, les distributeurs brandissent un argumentaire de poids dans les cabinets ministériels. L’extension de la franchise d’utilisation des titres-restaurant dans les grandes surfaces présente deux avantages : c’est populaire et ne coûte rien à l’Etat. L’argument a donc fait mouche alors que l’argument des restaurateurs disant « ce n’est pas juste » n’a finalement eu que peu de poids.
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