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Incendies à Los Angeles : « C’est une zone de guerre », des thérapies pour soigner les brûlures psychologiques

Lorsque Pacific Palisades est parti en fumée, Alexander Swedelson a perdu son appartement, mais aussi un peu de son identité. «C’est la chose la plus déchirante que j’ai jamais vue de ma vie. C’est comme une zone de guerre», raconte à l’AFP ce photographe de 39 ans, au milieu des ruines de ce quartier huppé de Los Angeles.

Ce paysage torturé, où tous les repères sont effacés, rouvre des blessures enfouies. «Je vais probablement reprendre une thérapie», murmure cet ancien alcoolique, sobre depuis six ans. Mais il n’est pas le seul.

Avec au moins 25 morts et 88 000 autres personnes en cours d’évacuation, les incendies toujours en cours à Los Angeles marqueront à long terme la mégalopole américaine.

« Pourquoi moi ? »

Et même lorsque leur maison est épargnée par les flammes, certains survivants fondent en larmes, dévastés par la perte de leur vie de quartier.

Ces incendies destructeurs sont également susceptibles de toucher des publics souvent oubliés, selon le psychothérapeute Sonnet Daymont. Comme des adolescents, scotchés à des images dramatiques répétées en boucle sur les réseaux sociaux, ou des voisins extérieurs aux zones sinistrées.

VidéoPourquoi cette villa a résisté à l’incendie de Los Angeles

« La culpabilité du survivant et le traumatisme indirect existent », insiste celle qui propose des séances gratuites aux survivants. Selon le spécialiste, les survivants surtout « ont tendance à se demander : Pourquoi moi ? » « Plus tôt vous serez soigné, mieux ce sera », explique Sonnet Daymont. « Si nous retenons nos émotions et ne les traitons pas, (…) la situation peut empirer à l’avenir. »

Des « survivants » plutôt que des « victimes »

Au Canada, une étude de l’Université Laval a suivi les survivants de la ville d’Alberta (ouest), victimes d’un incendie en 2016. Un an après la catastrophe, un tiers d’entre eux souffraient de dépression, d’anxiété, de toxicomanie ou de stress post-traumatique. .

Dans son bureau, elle les invite à se considérer comme des « survivants », plutôt que des « victimes ». Et développez avec eux des stratégies pour apaiser le corps et l’esprit. « C’est l’occasion de travailler sur la croissance post-traumatique », souligne-t-elle. « Lorsque vous traversez une expérience difficile et que vous y faites face, vous pouvez tirer des leçons qui peuvent être appliquées dans d’autres domaines. »

 
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