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Kimpembe, Mayulu, mercato, avenir, etc., la conférence complète de Luis Enrique avant Espaly/PSG

C’est un Luis Enrique détendu et motivé qui s’est présenté en conférence de presse ce mardi, à la veille du 16e de finale de Coupe de du PSG face aux supporters de l’Espaly (N3). Le coach espagnol a notamment laissé entendre que Presnel Kimpembe pourrait faire son grand retour sur le terrain, près de deux ans après son dernier match, et il a également évoqué Senny Mayulu, l’état de santé de Marquinhos et le mercato. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Le match contre l’Espaly est-il idéal pour donner quelques minutes à Presnel Kimpembe ?

“Je vois à l’entraînement que Kimpembe est prêt à aider l’équipe”

« Demain, c’est un match idéal pour voir certains joueurs, oui. Et après avoir discuté avec Presnel pour savoir s’il se sentait prêt à jouer, il m’a dit qu’il se sentait beaucoup mieux. Au cours du mois dernier, il a pu s’entraîner avec l’équipe, mais je pense qu’il est important de partager avec le joueur lui-même pour savoir quel est son état réel. Mais oui, je vois à l’entraînement qu’il est prêt à pouvoir aider l’équipe. »

Même question pour Skriniar et Kolo Muani. Est-ce l’occasion de les voir, peut-être pour la dernière fois ?

« Demain matin nous donnerons la liste des joueurs convoqués et j’aime particulièrement que mes joueurs aient cette information sous les yeux, ainsi vous verrez demain s’ils sont convoqués ou non. »

Entre la rencontre de demain et celle contre Lens, où peut-il y avoir le plus de turnover par rapport aux échéances à venir, notamment en Ligue des Champions contre City ?

« J’ajouterais à cette réflexion le match précédent contre Saint-Etienne où on a essayé d’établir un calendrier puisque nous venons d’une période de Noël où les joueurs ont pu se reposer tout en continuant à s’entraîner, mais chez eux. L’objectif est d’arriver aux matches de Ligue des Champions et de Ligue 1 dans les meilleures conditions et pour cela il faut bien sûr gérer le temps de jeu. C’est un peu la formule que nous essayons de réaliser. Mais au fil de ces matches, il y aura évidemment un turnover pour donner à tous les joueurs le temps de jeu que nous jugeons approprié. »

Que pensez-vous des récentes performances de Senny Mayulu ? Il réalise des débuts intéressants face à Saint-Etienne. Plus généralement, comment considérez-vous son évolution ces derniers mois et que peut-il apporter à ce milieu parisien ?

“Je suis très heureux d’avoir Mayulu dans l’équipe”

« Senny Mayulu est l’un des joueurs sur lesquels nous parions au club. J’adore ce joueur et je pense vous l’avoir déjà dit l’année dernière, lorsqu’il a décidé de rester alors qu’il aurait pu partir, que c’était une grande nouvelle pour nous. Il n’a pas eu de chance de se blesser avec l’équipe de France U20 et cela l’a empêché d’avoir plus de temps de jeu, mais je pense que dans ce match contre Saint-Etienne, nous avons pu voir des choses positives de la part de Senny. Je suis très heureux de l’avoir dans l’équipe et qu’il ait l’opportunité de se battre pour une place de titulaire. Plus j’ai de joueurs compétitifs, plus je suis heureux. »

Que penserez-vous au moment de choisir votre gardien titulaire demain ?

« C’est une très bonne question. J’y réfléchirai ce soir. J’ai mes trois tuteurs disponibles, prêts, mais je dois y réfléchir. C’est évident que les décisions que nous prenons en tant qu’entraîneurs sont souvent des décisions qui ne plaisent pas toujours aux joueurs, mais j’ai confiance en mes gardiens et nous verrons demain contre qui nous allons jouer. »

Nous savons que vous n’aimez pas trop parler de joueurs qui ne font pas partie de votre effectif, mais pouvez-vous nous dire si vous aimez le profil de Kvaratskhelia, qui pourrait être sur le point de vous rejoindre ? Valideriez-vous son profil si nous vous le proposions ?

« Oui, oui, j’aime parler des joueurs qui ne sont pas dans l’équipe, mais je ne le fais pas. J’aime parler de ces joueurs qui ne sont pas dans le groupe. Je peux parler de tous ces joueurs, mais je ne le fais pas tant qu’ils ne sont pas au PSG. »

Comment voyez-vous ce mercato de janvier ? Est-il possible pour vous d’imaginer un mercato où il y aurait beaucoup de départs et beaucoup d’arrivées en pleine saison ?

“Luis Campos est attentif à essayer d’améliorer l’équipe à tous les postes”

« C’est un mercato très différent du mercato estival, qui est plus ouvert, avec plus de possibilités. On se prépare, on planifie, même si tout ne se réalise pas, car c’est très difficile de faire venir les joueurs qu’on veut faire venir. Ce marché de janvier est très compliqué, très difficile, car il est difficile de bien viser. Mais je le répète, je suis très content de mon effectif et mon objectif est d’en tirer le meilleur parti. C’est très difficile de s’améliorer et encore plus sur ce mercato. Mais malgré tout, il faut rester ouvert, la direction sportive reste ouverte et Luis Campos est attentif à essayer d’améliorer l’équipe à tous les postes. C’est difficile bien sûr et quasiment impossible dans ce mercato. En général, ce sont des choses qui se produisent davantage en été. Mais je continue de dire que je suis très content de l’équipe et qu’il est très difficile de l’améliorer. »

Comment préparez-vous ce match contre l’Espaly, petit club de National 3. Difficile pour nous, par exemple, d’avoir des informations sur les joueurs. Comment as-tu fait ? Est-ce que quelqu’un dans votre équipe les a vu jouer ?

« Oui bien sûr, nous avons un service d’analyse des adversaires. On a vu et regardé l’Espaly, qui est un club d’une autre catégorie qui va jouer dans un stade qui n’est pas le sien. C’est une des belles choses qu’on retrouve en Coupe de France, la possibilité de jouer différentes équipes et bien sûr on va jouer ce match comme on joue toujours avec le maillot du PSG, à fond. C’est une compétition que nous voulons gagner, nous sommes les champions en titre. C’est un match qui nous donne une nouvelle chance de démontrer que quand on joue au PSG, il n’y a pas de matchs amicaux ni de matches pour se détendre. Quand on joue dans une équipe à ce niveau, c’est difficile, il faut être prêt à chaque match, à chaque entraînement. C’est quelque chose que mon équipe a fait tout au long de cette année et demie et j’espère qu’elle continuera à le faire. Demain, c’est un bon test pour voir notre équipe concourir dans des circonstances différentes, mais c’est une compétition très intéressante. »

Est-ce possible pour vous d’enchaîner les matches les uns après les autres ou avez-vous forcément les grands matches dans un coin de votre tête ?

« Nous avons une vision générale, par exemple pour janvier de 6 matches, 7 en incluant le Trophée des Champions. Il faut regarder la charge de travail, le temps de jeu et voir ce qui est le mieux à court, moyen et long terme. Mais niveau préparation, je n’ai que le match contre l’Espaly à prévoir. En termes de motivation, c’est très simple. Mais il faut savoir que la Coupe de France est une compétition très courte. En 90 minutes, vous pouvez être éliminé. Il n’y a pas d’extensions. Après le précédent match contre Lens, c’est une compétition qui nous attire et nous motive beaucoup. »

Ce matin, Marquinhos était toujours absent. Sa blessure vous inquiète-t-elle compte tenu des échéances à venir ?

« Non, non. Je ne m’inquiète pas. Sa blessure est très légère, mais nous ne voulons bien sûr prendre aucun risque. Il ne sera pas là demain, je ne sais pas quand il reviendra exactement, mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter. C’est quelque chose d’habituel, rien de plus. Les médecins nous tiennent informés de l’état du joueur. Il se porte très bien et pourrait jouer demain, mais cela n’a pas beaucoup de sens de prendre des risques. »

Vous êtes ici depuis un an et demi. Nous savons qu’un projet peut prendre plusieurs années à se réaliser. Il y a eu une première vague avec de nombreux départs et arrivées. On a l’impression que maintenant c’est la fin avec seulement quelques recrues. Où en êtes-vous dans votre démarche ?

« Ce serait génial de rester 10 ans au PSG »

« Je dirais que je ne sais pas combien de temps ce processus va prendre. Savez-vous combien de temps je vais rester au PSG ? (Le journaliste répond 10 ans et Luis Enrique rit). J’espère… Mais la réalité est qu’il est difficile de rester aussi longtemps dans un grand club. Et je ne suis jamais resté plus de quatre ans dans mes autres clubs, à chaque fois j’avais besoin de me ressourcer car l’énergie, c’est quelque chose qui s’épuise. Mais ici c’est un projet totalement différent de mes projets précédents. Je me sens très bien ici, très à l’aise et j’essaie de vous le transmettre depuis le début. Ce serait bien de rester 10 ans car cela voudrait dire que tout le monde est très content, mais ce n’est pas un souci pour moi. J’essaie de vivre l’instant présent, cette saison, cette équipe. J’essaie de développer l’équipe, c’est un effectif très jeune et j’aimerais bien sûr développer ce projet, mais je ne suis pas non plus un innocent novice. Je sais comment fonctionne la compétition, il faut être au meilleur de sa forme à chaque match, chaque jour. Cela fatigue tout le monde, pas seulement moi en tant qu’entraîneur, mais aussi le club, les supporters. Je ne sais pas où j’en suis dans ma démarche, mais ce n’est pas important. Ce qui est important c’est que j’ai tout de suite cette énergie nécessaire. »

Espaly sera un adversaire différent. Pouvez-vous utiliser un système différent contre cet adversaire ? Et Axel Tape pourrait-il connaître sa première titularisation demain ?

« Je vais commencer par la deuxième question. Oui bien sûr, si Axel Tape est sur la liste demain, il peut tout à fait participer au match. Et pour le reste, on ne s’adapte pas à l’adversaire, on s’adapte à l’adversaire quand on n’a pas le ballon et c’est très rare. C’est l’adversaire qui s’adapte à nous. Et c’est pour cela que nous sommes obsédés par cette idée de possession, d’avoir le ballon dans la moitié de terrain adverse, d’être l’équipe qui gère le match. Mais dans la majorité des matches, l’adversaire change. Saint-Etienne n’a pas changé, mais la majorité des équipes changent leur façon de jouer contre nous. Demain pour l’Espaly, je ne sais pas s’ils vont conserver leur style de jeu ou en changer. Habituellement, les équipes s’adaptent à nous. Demain, tout dépendra de ce que fera notre adversaire. »

Nous vous avons entendu parler en français récemment. Aurons-nous bientôt vos conférences de presse en français ?

« (en français) je pense qu’avant les 10 ans, je les ferai en français (sourire). »

 
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