Lundi matin, les portes et fenêtres de cette maison mitoyenne en brique rouge, d’un étage, ont été noircies par les flammes, a constaté sur place un journaliste de l’AFP.
Deux camions de pompiers étaient toujours garés dans la rue, bloqués par une voiture de police, et des médecins légistes étaient également sur place. Une odeur de brûlé flottait encore dans la rue lundi matin.
« L’incendie s’est déclaré vers 4h15 du matin. L’étage était entièrement ravagé par les flammes. Un voisin a été réveillé par un bruit, une explosion. Il est allé chercher une échelle et en a sorti deux garçons qui étaient à la fenêtre du premier étage”, a rapporté à l’AFP Sébastien Messent, maire de Wingles.
« J’ai entendu une détonation, alors je suis sorti dans la rue. J’ai pris l’échelle, les volets étaient ouverts et de la fumée noire s’en échappait. J’ai aidé les garçons à descendre l’échelle. Ils étaient paniqués», a raconté à l’AFP ce voisin, Marc, qui a seulement voulu donner son prénom.
«On a fait le maximum», raconte Marc, expliquant que c’est l’un de ses fils qui a alerté les pompiers. Un autre homme a tenté depuis l’arrière de la maison d’ouvrir les volets mais sans succès, a-t-il ajouté.
Les deux garçons secourus, âgés de 11 et 12 ans, ont été évacués « en relative urgence » par les secours et transportés à l’hôpital de Lens, selon un officier du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis).
La mère et ses deux filles n’ont pu être sauvées. En début d’après-midi, leurs corps étaient évacués du premier étage à l’aide d’un panier.
Le père était au travail au moment du drame.
La cause encore inconnue
L’incendie a été maîtrisé vers 8h00, mobilisant une cinquantaine de pompiers, selon le service départemental d’incendie et de secours. A leur arrivée, la maison était entièrement la proie des flammes, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
Raoul Lelong, 76 ans, en chaussons dans son jardin enneigé, habite presque en face de la maison sinistrée. « Je me suis levé vers 4h30 et j’ai entendu les pompiers. J’ai quitté ma maison et j’ai remarqué qu’elle était en feu”, a-t-il déclaré à l’AFP.
« J’ai vu le voisin mettre une échelle jusqu’aux enfants qui étaient à la fenêtre de gauche. Il les a sauvés, mais il ne pouvait pas aller plus loin », a-t-il confirmé.
Célia Laevens, une autre voisine, raconte avec émotion derrière la banderole : « J’ai une petite sœur de 15 ans qui jouait souvent au vélo et à la trottinette avec les deux petits. Ils étaient dans la même école, au primaire et au secondaire. .. Ça me fait mal au cœur.
Tous les voisins interrogés par l’AFP décrivent une famille discrète, que personne ne connaît très bien.
Une enquête ouverte pour « destruction par incendie ayant entraîné la mort » a été confiée au service interministériel de la police judiciaire du Pas-de-Calais (SIPJ), selon le procureur de la République de Béthune, Etienne Thieffry.
Selon le procureur, le parquet de Béthune s’est rendu sur place pour procéder à de premières constatations, mais aucune information sur l’origine de l’incendie n’a été établie à ce stade.
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