« Le marché continue de baisser », résumait Priscille Caignault, membre du bureau du Conseil supérieur des notaires (CSN), lors de la présentation à la presse du Bilan immobilier 2024 des notaires, mi-décembre 2024. En effet, le Le volume des transactions et les prix de vente des logements anciens en France (hors Mayotte) ont enregistré cette année une baisse continue, tant sur le marché du bâtiment que sur celui du foncier.
Après une première phase de contraction significative au premier trimestre, le marché a enregistré « un frémissement » au printemps, lié à l’anticipation d’une baisse des taux directeurs par la Banque centrale européenne (BCE). Mais “cette embellie a été stoppée brutalement par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale” et a été suivie par la période estivale, “habituellement peu favorable” au marché immobilier. A la rentrée, avec les deux baisses successives des taux directeurs de la BCE, la baisse des prix et du volume des ventes s’est ralentie : « la baisse se poursuit, mais elle est moins forte, tant en volume qu’en termes de prix. prix “.
Beaucoup d’incertitudes pour 2025
En termes de prévisions pour 2025, la fin programmée de la loi Pinel fin 2024 (pour l’acquisition de logements neufs) et l’interdiction de la location des logements les plus énergivores (label G), à partir de ce mois de janvier. constituent autant de « signes négatifs » pour la relance du marché immobilier neuf ou ancien. D’autres indicateurs économiques, comme la désinflation et une éventuelle nouvelle baisse des taux directeurs de la BCE, “sont plus encourageants”. Mais les incertitudes qui planent actuellement sur le plan politique au niveau national et géopolitique au niveau international rendent les anticipations assez aléatoires pour l’année à venir.
Des ventes en baisse en moyenne de 17% sur un an
Fin septembre 2024, avec 780 000 transactions, le volume des ventes de logements anciens enregistre une baisse moyenne de 17 % sur un an. Avec de fortes disparités régionales : la baisse atteint 22 %, en moyenne, dans le sud de la Loire et en Ile-de-France, contre 11 % au nord de la Loire.
Quant aux prix des appartements anciens, l’évolution est plus marquée en Ile-de-France (-5,2%) qu’en province (-3%). Au vu des avant-contrats signés, “la baisse devrait se poursuivre en Ile-de-France et se stabiliser en province”, a précisé Frédéric Violeau, notaire chargé de la statistique nationale de l’immobilier à la CSN. Le prix des maisons anciennes a suivi une évolution quasiment identique, avec la même disparité entre région parisienne et province, et la même tendance à la stabilisation en fin d’année en régions.
Un « effet correction » dans les grandes villes où les prix avaient nettement augmenté
Dans les grandes villes, le prix des appartements anciens a ainsi enregistré « un effet de correction » sur cinq ans : « les baisses de prix les plus fortes ont touché les villes qui avaient bénéficié d’une forte hausse », a-t-il expliqué. . Fin septembre 2024, le prix médian du mètre carré s’élève à 9 490 euros à Paris (-6,7%, sur un an), devant Nice (4 720 euros, où les prix n’ont pas baissé), Lyon (4 500 euros, -8,6 %), Bordeaux (4 250 euros, -7,5%), Lille (3 640 euros, -7%), Rennes (3 590 euros) et Nantes (3 450 euros, -9,2%). Les notaires constatent une tendance à la baisse identique pour les maisons anciennes dans toutes les grandes villes.
L’impact de la valeur verte des logements sur les prix
L’importance du label énergétique (DPE) se fait de plus en plus sentir sur le marché des logements anciens, même s’il existe de fortes disparités géographiques. L’impact est en effet moins fort sur les marchés tendus et dans les endroits moins exposés au froid. La forte augmentation de la part des logements énergivores vendus en 2022, juste après la publication du décret interdisant la location, s’est progressivement dissipée en 2023 et 2024. Mais l’impact de l’étiquette énergie sur les prix a continué de croître, pour les appartements comme pour les logements. pour les maisons anciennes.
Les ventes de terrains à bâtir ont diminué de moitié sur un an
Enfin, dans le contexte actuel de nouvelle crise du logement, le marché des terrains à bâtir (viabilisés ou viabilisés) est en chute libre. Entre le troisième trimestre 2023 et le troisième trimestre 2024, les ventes de terrains à bâtir ont diminué de moitié sur douze mois. La décision de renouveler le prêt à taux zéro uniquement pour l’achat de logements neufs dans le collectif, qui s’inscrit dans l’objectif de zéro artificialisation nette des terrains (Zan), ne contribuera pas à relancer ce marché à court terme. terme.
Related News :