à Lyman, où les blessés du front sont soignés

Les équipes de LCI se sont rendues à Lyman (Ukraine), dans l’oblast de Donetsk, où les blessés de guerre sont soignés.

La plupart ont été touchés par des drones.

Découvrez notre reportage vidéo.

De plus en plus de blessés. Près de trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine, il est difficile de dresser un bilan précis du nombre de victimes. Fin 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky estimait que 43 000 soldats avaient été tués depuis 2022, et 370 000 blessés. Certains d’entre eux sont soignés à Lyman, dans l’oblast de Donetsk, derrière le front.

Dans ce centre, les médecins s’emploient à restaurer les hommes touchés sur le champ de bataille, pour la plupart par des drones. C’est le cas de Dima, blessé par une grenade larguée depuis un drone. “Dès que je tourne le dos, une grenade tombe devant moi”raconte-t-il à LCI (voir vidéo en tête de cet article). “Il est difficile. Vous ne pouvez pas sortir parce qu’ils bombardent de tout.»

« Tout le monde veut que la guerre cesse, mais nous ne voulons pas perdre nos territoires »

Sur place, les professionnels de santé ne viennent pas tous de la région. Olena, anesthésiste, est originaire d’Ukraine mais vit aux États-Unis. Elle a laissé son mari et son enfant outre-Atlantique quelques semaines pour aider son pays natal. Depuis, elle panse les blessures des soldats. “Je n’avais jamais travaillé sur ce type de blessure auparavant”explique-t-elle. “J’ai travaillé dans un environnement très contrôlé à l’hôpital, je n’ai jamais été entouré de combattants.”

Les blessures des soldats sont devenues son nouveau quotidien, et les 15 à 150 blessés qui viennent chaque jour ont presque tous un point commun : ils ont été touchés par des drones. « Avant, il y avait surtout des blessures liées aux obus »dit Oleksyi, médecin militaire de l’armée ukrainienne. “Maintenant, il s’agit davantage de grenades larguées depuis des drones, et des drones en général.”

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Outre l’aspect physique, l’important pour les Ukrainiens est aussi de maintenir le moral. La perspective d’une fin de guerre, promise par Donald Trump qui reviendra à la Maison Blanche le 20 janvier, les laisse dubitatifs. « Tout le monde veut que la guerre prenne fin, mais évidemment, je ne veux pas non plus perdre nos territoires, les terres que nous avons toujours possédées. C’est injuste »souligne Olena. Tout le monde dans ce centre de soins le sait : seuls des succès militaires les aideraient dans leur tâche.