Deux ans après l’incendie qui a détruit une bonne partie des 700 m2 de la toiture et de la charpente en chêne 18e du bâtiment principal de l’abbaye Saint-Georges à Saint-Martin-des-Bois, des questions restent en suspens.
Interrogé vendredi 3 janvier 2025, le diocèse reste prudent dans ses réponses, assurant que le dossier n’a pas avancé depuis l’incendie couvert par l’assurance et qu’aucune décision n’a été prise. « Le projet de reconstruction avance comme prévu avec une grande partie de la charpente et de la toiture refaite. Par ailleurs, Monseigneur Francis Bestion, nouvel évêque installé à Blois le 1est Décembre, visitera le site à la mi-janvier pour constater l’avancée des travaux et explorer le site. »
En attendant, depuis la fermeture totale des locaux dont la chapelle servant au culte et la petite salle de réunion près de l’entrée, la rumeur d’un projet de vente circule toujours dans la petite commune avec l’hypothèse d’un futur hôtel. Ou même vendre à une communauté religieuse. “On n’en sait pas plus”confie avec regret le maire David Corbeau.
Même attente de la part des laïcs proches du diocèse. Par ailleurs, l’association gérant le domaine Saint-Georges a été dissoute en septembre 2024 et Jean-Baptiste Anginot, président de l’association et membre du conseil diocésain des affaires économiques, est chargé de sa liquidation.
« Nous constatons avec satisfaction que les travaux avancent, que le parasol et l’échafaudage devraient bientôt être retirés mais il faudra encore près d’un an de restauration de l’intérieur. Reste à savoir quelle sera la décision de l’évêque. »
Un dossier délicat pour le nouvel évêque
Un an avant l’incendie, dont les causes précises sont encore inconnues, après le départ définitif des derniers moines, l’abbaye restée ouverte au culte, avait connu une période de renaissance avec l’installation permanente du Père Charles Lenoir et de Patrick et Anne. Valo, responsable du domaine chargé par Monseigneur Jean-Pierre Batut d’animer les lieux, notamment par des temps de retraite.
D’ailleurs, le cardinal Barbarin y a animé une de ces séances en juin 2022 suivi d’une cinquantaine de croyants, accueillis sur place par Jean-Pierre Batut, l’évêque de Blois qui a quitté ses fonctions le 26 juin 2023.
Puis, à partir de décembre 2023, un projet de vente a été envisagé. « Compte tenu de ses grandes difficultés financières », le diocèse a annoncé dans un communiqué qu’il ne financera plus, au-delà du 31 décembre 2023, les activités de ce centre spirituel, « ni sur sa trésorerie, ni en vendant une partie du domaine ».
On apprenait alors que depuis 2020, le diocèse accordait sur ses fonds, « un soutien financier important » pendant trois ans pour le projet de centre spirituel souhaité par Monseigneur Batut.
L’Association du Domaine de l’Abbaye Saint-Georges qui gère le domaine reçoit 100 000 € par an du diocèse pour assurer le fonctionnement du lieu (salaires, taxes, assurances…).
Pièges juridiques
Aujourd’hui, on reparle d’une éventuelle vente de l’abbaye qui a cessé toute activité depuis le 1est janvier 2024 mais qui se heurte encore à de nombreux écueils juridiques.
Pourtant, le lieu, aux confins de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher, niché entre vallons et bois, respire la sérénité, entouré de 160 hectares de forêts et de terres appartenant au diocèse qui l’assure. gestion. Au point d’imaginer voir la création d’un hôtel de luxe, d’un centre de remise en forme, ou encore l’arrivée d’une communauté religieuse… Au moins une fois la décision prise par le diocèse et une fois l’investisseur trouvé.
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