A Usseau, Maquignon est le roi de la pierre de taille à Usseau. A l’aide de puissantes tondeuses, l’entreprise familiale extrait des blocs de tuffeau brut qui sont ensuite envoyés à l’usine du siège, où ils sont coupés et taillés pour façonner les piliers de portail, les colonnes, les corniches, les tables, les cheminées, les supports de fenêtre, les seuils de porte, les lucarnes. , moulures…
«Nous allons doubler l’activité et recruter du personnel»
Vieille de 90 millions d’années, la pierre calcaire noble extraite est utilisée dans la construction ou la rénovation de bâtiments et même dans la restauration de monuments historiques (ex : mur de clôture du Château de Chenonceau).
L’activité de l’entreprise Carrières Maquignon, qui emploie 30 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel de 3,5 millions d’euros, est florissante. Au point que Maquignon Frères lance la construction d’une nouvelle usine en 2025 sur son site historique d’Usseau (siège) pour doubler sa capacité de taille de pierres naturelles extraites dans ses ateliers.
“Nous allons doubler l’activité”
Les travaux doivent être lancés en janvier pour être achevés d’ici fin 2025, annoncent les frères Maquignon, Dominique et Jean-Marc, à la tête de l’entreprise (1). L’investissement s’élève à 3 millions d’euros. « Ce montant comprend tout : les travaux, les machines, toiture photovoltaïque… »
La future unité de production s’étendra sur une superficie de 2 400 m2. « Quant à notre usine actuelle (900 m2), la nouvelle sera utilisée pour tailler et tailler les pierres de nos carrières de Haims et Sossais. L’objectif est de doubler l’activité, qui passera d’un volume d’extraction de 250 m3 à presque 500 m3 par mois. Nous allons recruter sept ou huit personnes supplémentaires. »
Ruée vers l’or blanc
Mais les frères Maquignon vont devoir trouver de nouveaux gisements de « tuf » pour alimenter la future usine. Le minerai est en train de sécher. Après la fermeture de la carrière de Villentrois (Indre) en 2024 et de la carrière à ciel ouvert d’Usseau, prévue pour 2026, Maquignon, qui ne dispose plus que de deux sites (Haims et Sossais), s’est lancé dans la prospection d’autres filons de perrières. .
Pour trouver une nouvelle mine d’« or blanc », l’entreprise (2) explore les sous-sols de la Vienne mais aussi au-delà. « Nous réalisons des enquêtes à Thuré [NDLR : ailleurs qu’au lieu-dit « Les Brosses », où le projet de carrière a été abandonné devant la pression des riverains de la Guerche] et à Sossais. Nous recherchons également dans le Maine-et-Loire et l’Indre-et-Loire, avec des carottages et des relevés électriques. »
70 ans de carrière
Nul doute que le Maquignon découvrira un jour un nouveau filon de craie micacée immaculée et miraculeuse.
Histoire de perpétuer une réputation de taille née d’un savoir-faire familial reconnu dans toute la France et vieux de 70 ans. Lorsque le père (fondateur), Roland Maquignon, alors homme-orchestre dans les bals populaires, découvre un jour de 1954 l’improbable richesse du sous-sol du jardin familial au lieu-dit « L’école » : le tuffeau d’Usseau. Il se met alors à extraire des décombres pour la construction…
(1) Maquignon, c’est toute une famille au service de l’entreprise éponyme : Chantal Maquignon (soeur de Dominique et Jean-Marc), Christophe, Franck, Loïc, Isabelle…
(2) L’entreprise exerce également d’autres activités : transport de marchandises (flotte de camions), travaux publics et de démolition, travaux d’enrochements et de granulats, production annuelle de 6 000 tonnes de tuffeau concassé (terre de gobetage) par an pour la culture de champignons…
Related News :