Ces documents révèlent un «sérieuse inquiétude de Moscou concernant son flanc oriental“, qui a peur”une attaque des forces américaines et de leurs alliés régionaux« . En effet, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, les États-Unis ont déployé des forces militaires en Corée du Sud et au Japon. Les deux pays asiatiques ont également rejoint une coalition de contrôle des exportations dirigée par Washington, mettant ainsi la pression sur l’industrie de défense russe.
« Ce qui m’inquiète vraiment, c’est qu’une de ces attaques puisse se propager de manière significative » : qu’en est-il des attaques hybrides russes contre l’OTAN ?
Pour William Alberque, ancien responsable du contrôle des armements à l’Otan interrogé par nos confrères américains, cela démontre que «les théâtres de guerre européens et asiatiques sont directement et inextricablement liés« . “L’Asie ne peut pas rester à l’écart d’un conflit en Europe, pas plus que l’Europe ne peut rester les bras croisés si une guerre éclate en Asie..»
“En cas de conflit avec la Corée du Nord ou la Chine, le Japon serait prévenu suffisamment à l’avance. Nous aurons peut-être le temps de nous préparer et d’essayer d’agir. Mais en cas d’escalade horizontale avec l’Europe (un conflit avec la Russie s’étendant depuis l’Europe, NDLR), le délai d’avertissement de Tokyo serait plus court et le Japon aurait moins de possibilité d’éviter un conflit par ses propres moyens.», s’inquiète Michito Tsuruoka, professeur agrégé à l’université Keio et ancien chercheur au ministère japonais de la Défense. Russie “n’est pas souvent perçu comme une menace à la sécurité par les Japonais ordinaires», ajoute-t-il.
La Russie et ses relais jouent parfaitement sur la peur : « On assiste à la montée d’un système idéologique »
Or, des documents remontant à plusieurs années, la récente guerre en Ukraine ont montré que les capacités du missile Kh-101 étaient surestimées (les plans militaires russes estimaient à 85% les chances de détruire la base d’Okushiritou avec 12 missiles, NDLR) et qu’il n’était pas si efficace. “Le Kh-101 est équipé d’un moteur externe, une caractéristique commune aux missiles de croisière soviétiques et russes. Cependant, cette conception augmente considérablement la signature radar du missile.», explique Fabian Hofman, doctorant à l’Oslo Nuclear Project (ONP) de l’Université d’Oslo. Le chercheur explique également que ce missile manque de précision. “Pour les systèmes de missiles dotés d’une puissance destructrice limitée et qui dépendent de la précision pour détruire leurs cibles, il s’agit d’un problème évident.“
Le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, n’a pas répondu aux demandes de Temps Financier.
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