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« Les soldes d’hiver n’ont plus le même impact qu’avant »

« Soldes privés », « journées privilèges », « petits prix », autant de périphrases annonçant les soldes d’hiver qui surgissent depuis plusieurs jours dans les vitrines des magasins. Une pratique aujourd’hui répandue, mais qui agace néanmoins certains commerçants. «Je ne pense pas que ce soit vrai. Pour moi, il n’est pas question de remises spéciales avant les dates officielles de soldes, c’est-à-dire du 2 au 25 janvier cette année », insiste Carlo, gérant d’une enseigne de maroquinerie dans la capitale. “À la maison, on ne met les étiquettes en vitrine qu’à partir du 2 janvier au matin, comme cela devrait être normal pour moi.”

Dans d’autres, comme dans ce magasin de vêtements pour enfants, les fameuses « ventes privées » ont déjà commencé il y a une dizaine de jours, et du coup, beaucoup de marchandises ont déjà été vendues. Les stocks réservés à la vente sont donc plutôt maigres par rapport aux années précédentes », explique Steven.

Après les braderies (début septembre) et le Black Friday (fin novembre-début décembre), la période des soldes a visiblement perdu de son éclat. « Novembre et décembre ont été de très bons mois », reconnaît Steven. Un constat partagé par ce gérant d’une enseigne de prêt-à-porter, implantée dans une zone piétonne de la capitale : “on constate un flux continu depuis novembre”.

Relativement récent dans les pratiques commerciales européennes, le phénomène du Black Friday s’étend sur une semaine, et non sur une seule journée comme son nom pourrait le laisser penser. « Cette année, ce fut un grand boom. C’est de plus en plus fort chaque année », confirme Steven. Pour Carlo, « il y a trop de jours dans l’année où nous faisons des réductions. Depuis deux ou trois ans, le Black Friday est véritablement devenu un événement commercial, même si je suis contre le fait qu’il s’étende sur une semaine.

Bref, « dans la mesure où il y a déjà des remises sur le reste de l’année, la période des soldes n’a plus vraiment le même impact qu’avant », soutient Steven. “La frénésie des ouvertures de soldes, où les clients réservaient des articles plusieurs jours à l’avance ou se précipitaient dans le magasin dès le premier jour, est terminée”, regrette Carlo.

Mais dans cette boutique de prêt-à-porter du centre-ville de Luxembourg, cette érosion est aussi attribuée à « une perte de pouvoir d’achat. Les volumes vendus sont bien inférieurs à ceux d’avant. « Les ventes sont en perte de vitesse totale », insiste Carlo. De plus, « pour que les ventes soient rentables, il faut vendre 20 à 30 % de plus que d’habitude. D’autant plus que si on proposait une remise de 10 ou 15 %, les clients étaient contents. Aujourd’hui, ils exigent au moins 20 %, voire 30 %, sinon ils n’achètent pas. C’est dommage, mais c’est comme ça», déplore le commerçant en maroquinerie.

En tout cas, la période des soldes débute ce jeudi, jusqu’au 25 janvier. Pour ce commerçant du centre-ville de la capitale, « on verra dès les premiers jours si ça marche ou pas. Ils seront essentiels. Nous serons en fin de semaine, c’est à dire des jours de forte fréquentation, et ce départ déterminera les semaines suivantes.

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