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« Deux pas en avant, deux pas en arrière, la politique de la girouette sur l’électricité est incompréhensible »

Votre voiture préférée ?

Un fantasme pour le conducteur, une hérésie pour l’environnement, une mélodie pour l’audition. La sonorité rauque du V8 5l de la nouvelle Mustang GT sonne aux confins d’un souvenir déraisonnable. Une ode aux muscle cars, un arrière-goût de Bullit, un pied de nez à l’électricité sourde. Une voiture de caractère, transgressive et sulfureuse. L’un des derniers mythes américains encore présents sur le sol européen. Totalement irrationnel et déraisonnable. Mais tellement agréable.

La voiture qui vous a déçu ?

Annoncée en grande pompe, la renaissance de Lancia va rendre la marque « un acteur respecté et crédible sur le marché premium ». Ouah ! Une version automobile de La Belle au Bois Dormant, quelle merveille. Et pourtant ! La Lancia Ypsilon donne une nette impression de flou. Flou dans ses contours, flou dans son positionnement, flou dans ses intentions. Ersatz chic de la Peugeot 208 et de l’Opel Corsa, la citadine manque d’identité et de caractère. Lancia ne rime plus avec dolce vita. Dommage.

Le modèle 2025 que vous attendez avec impatience ?

L’Alpine A390. Pour découvrir comment la marque dieppoise, après l’A290, poursuit son histoire électrique. L’idée d’un SUV coupé sport avec des batteries fabriquées en est intéressante. Mais retranscrire l’esprit alpin sur une berline reste quand même sacrément audacieux. Les éléments du show car, dévoilés lors du Mondial de l’Automobile de Paris, montrent une ligne unique, trait d’union entre la Berlinette et le SUV. Alpine l’appelle un « sport fastback ». Hâte de voir la version finale.

Dans l’actualité automobile, qu’est-ce qui vous a le plus énervé ?

La politique concernant l’électrification du parc national manque de clarté. Deux pas en avant, deux pas en arrière. Faute de cohérence à long terme, la diffusion des véhicules électriques au sein du parc automobile national connaît des difficultés. Baisse du bonus écologique, réduction du budget alloué au leasing électrique, fin de la prime à la conversion… Si l’on ajoute les prix élevés des modèles à batterie, tous les ingrédients pour que l’électromobile stagne sont là. Des paroles aux actes, il y a un hic dans la politique de démocratisation de la voiture électrique.

Anne Hidalgo s’en va : des commentaires ?

A Paris à vélo, on dépasse les voitures. A vélo à Paris on dépasse les taxis… Pas de voiture du tout, presque pas de voiture. La maire de Paris a voulu et réussi à réduire drastiquement la place de l’automobile dans la ville. Divisante, agaçante, exaspérante, excessive, impulsive, passionnée de mobilité douce, Anne Hidalgo a eu le mérite de faire ce qu’elle dit en matière de politique automobile. Piétonisation de la chaussée, rocade à 50 km/h, zones à circulation limitée, etc. Rien n’a résisté à sa volonté. Le maire a suivi sa ligne de conduite. Les automobilistes en raffolent. Les Parisiens vous diront peut-être merci.

Le départ de Tavares, une honte ou une bonne chose ?

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre terrible voyage est terminé

Le navire a franchi toutes les étapes, la récompense tant recherchée a été gagnée

Le port est proche, j’entends les cloches, la foule exulter,

Tandis que les yeux suivent la belle quille, le navire est triste et audacieux.

Mais oh mon cœur ! cœur ! cœur !

Ô les gouttes rouges qui saignent

Sur le pont où repose mon capitaine,

Étendu, froid et sans vie.

Quand passerez-vous à l’électrique ?

Ma première expérience électrique a eu lieu avec une Tesla Model S P85+ en 2013. Enthousiasme pour la découverte d’un nouveau monde automobile. Le plaisir de conduire, la vie à bord et ce silence à la fois agréable et inquiétant. Les références automobiles classiques étaient galvaudées, mais cela donnait le charme et l’attrait de la nouveauté. Pourtant, 11 ans plus tard, je roule toujours à l’essence. Électrique, oui, quand les modèles familiaux seront plus abordables et les infrastructures plus développées en dehors des grands axes routiers.

Votre souhait de voiture pour 2025

Que l’automobile dans son ensemble soit à nouveau considérée de manière positive. L’industrie automobile représente 10 % du PIB national et contribue à des centaines de milliers d’emplois en France. Au niveau individuel, la voiture est un service. Dans les zones rurales, c’est souvent le seul moyen de transport disponible. Stop à la stigmatisation et à la caricature ! L’automobiliste n’est pas une personne antisociale dangereuse qui ne se soucie pas de l’environnement et des autres usagers de la route. En ville comme ailleurs, le partage de la route conduit au respect de chaque usager, y compris les automobilistes.

 
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