L’artisan soudeur messin (nord-est), père de quatre enfants, a toujours nié être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait installé des machines industrielles que dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.
“Je n’ose pas dire à mon fils de 7 ans que son père est condamné à mort”
L’affaire a fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus strictes au monde.
Initialement condamné à la prison à vie, il a vu la Cour suprême alourdir la peine, le condamnant à mort en appel.
Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis temporaire après que Paris a intensifié ses pressions, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en cours suivre son cours.
Discussions « début janvier »
“Comme nous sommes dans la période des vacances de fin d’année, nous discuterons du contenu de la lettre début janvier”, a ajouté M. Yusril.
Une discussion « plus détaillée » sera menée par des responsables du ministère. De même, le ministère français de la Justice pourrait également impliquer le personnel de l’ambassade de France à Jakarta », selon M. Yusril.
M. Yusril a indiqué fin novembre que la France avait adressé une première demande à l’Indonésie. Le ministère français de la Justice a alors demandé à Jakarta d’obtenir une série de documents afin de préparer la demande officielle de transfert, selon une source proche du dossier.
Contacté par l’AFP, son avocat français Richard Sédillot a indiqué que “l’idée que sa peine puisse désormais être commuée, et que son transfert puisse ensuite être ordonné, constitue un espoir considérable”.
L’Indonésie, qui possède l’une des lois antidrogue les plus strictes au monde, compte actuellement au moins 530 condamnés à mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.
Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont deux femmes, selon le ministère de l’Immigration et des Services correctionnels.
Une Philippine de 39 ans, Mary Jane Veloso, arrêtée en 2010 et également condamnée à mort pour trafic de drogue, a été rapatriée aux Philippines à la mi-décembre, après un accord entre les deux pays.
Par ailleurs, cinq membres australiens des « Bali 9 », arrêtés sur l’île touristique en 2005 pour trafic de drogue et condamnés à de lourdes peines de prison, ont été rapatriés dans leur pays le 15 décembre.
Un autre Français, Félix Dorfin, arrêté sur l’île touristique de Lombok, a été condamné, au-delà des réquisitions, à la peine de mort en 2019 également pour trafic de drogue ce qu’il a toujours nié. La peine a ensuite été commuée en 19 ans de prison, qu’il purge actuellement.
Selon l’association ECPM, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français (dont une femme) sont actuellement condamnés à mort dans le monde : deux hommes condamnés au Maroc et un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Les dernières exécutions capitales en Indonésie remontent à 2016 : un Indonésien et trois Nigérians, reconnus coupables de trafic de drogue, ont été abattus.
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