Comment ce plat parisien adoré par Victor Hugo est-il devenu la recette traditionnelle du 26 décembre, jour férié en Catalogne ?

Premier martyr du christianisme, saint Étienne est célébré par un jour férié en Catalogne mais pas dans le reste de l’Espagne. Cependant, ce n’est pas le saint qui est véritablement célébré ce jour-là mais la Catalogne bénéficie de son ancien statut particulier au sein de l’Empire carolingien.

Sous Charlemagne, la famille était considérée comme un clan et, à Noël, tous les membres devaient se réunir au manoir d’origine, quelle que soit la distance où ils habitaient. Le lendemain de Noël a donc été rendu festif pour que chacun ait le temps de rentrer chez soi.

Et c’est ainsi que le 26 décembre est un jour férié en Catalogne. Une journée accompagnée d’un plat traditionnellement préparé ce jour-là : les cannellonis.

Une recette parisienne selon la télévision catalane. Chef de la Maison Dorée à Paris, Michel Pompidor y servait des cannellonis selon une recette spéciale (avec une touche de truffe) qui fit le bonheur de Victor Hugo et du compositeur Gioachino Rossini.

En 1903, à son retour en Catalogne, avec son frère, Michel Pompidor obtient l’autorisation de servir ces cannellonis dans son restaurant de Barcelone, également appelé Maison Dorée.

Le succès fut fulgurant. Petit à petit, les cannellonis se sont répandus dans tous les restaurants de Barcelone même s’ils étaient initialement réservés aux repas de la bourgeoisie catalane.

Il est devenu un plat incontournable des fêtes de Noël jusqu’à s’ancrer à la date du 26 décembre en conquérant tous les foyers de la région. Cinq millions de cannellonis sont vendus chaque Noël en Catalogne.