Le vinyle n’est pas encore rayé. Ces dix dernières années, le LP a fait un retour fracassant dans l’industrie musicale, après être tombé dans l’oubli au début des années 90, avec les grandes heures du CD, puis du streaming. Cet engouement se confirme dans les chiffres : 5,4 millions de disques vinyles ont été vendus en France en 2022. La même année, les ventes de disques vinyles neufs ont dépassé celles des CD aux Etats-Unis, et pas seulement en chiffres. en activité (grâce à un prix de vente moyen plus élevé), mais aussi en volume d’unités vendues. Au total, 41 millions de disques vinyles ont été achetés contre 33 millions de CD, marquant une étape historique dans l’évolution des supports physiques. Pour le plus grand plaisir des mélomanes dès le début !
Sauf que cette renaissance a un coût écologique. Alors oui, ça gâche l’atmosphère, mais le vinyle est composé à 43% de PVC, une des matières plastiques les plus polluantes, issue de la pétrochimie. Chaque disque de 135 g produit 0,5 kg de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de 500 personnes avec les 5 millions d’unités vendues en France l’année dernière. Mais ce n’est pas tout. Les vieilles presses à vinyle consomment beaucoup d’énergie et d’eau. Les encres à base de solvants utilisées pour les couvertures contribuent à l’appauvrissement de la couche d’ozone. Oui, comparé au streaming, le vinyle est un support « chaleureux et authentique », mais qui laisse une empreinte (…)
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