Des vidéos d’avant et d’après la « cure » de l’Islam et un livre pour initier les plus petits aux préceptes du fondamentalisme. Ce qu’il faut savoir sur l’enquête, notamment sur le cinquième suspect (et recherché) désormais en Éthiopie
Très jeune, doué pour les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, et extrêmement religieux. Ce sont ces profils, rapportés par l’Ansa, qui ressortent du groupe « Da’wa » (L’Appel), pour lequel le parquet de Bologne, coordonné par le parquet national antimafia et antiterroriste, a procédé à cinq arrestations dans quatre lieux différents. régions en Italie. Le chef du groupe était une jeune fille de 22 ans, récemment rentrée du Pakistan, son pays natal, il y a à peine deux semaines et vivant à Bologne. Son frère de 19 ans a également fait l’objet d’une enquête avec elle. La jeune femme est accusée d’avoir créé, via les réseaux sociaux, une association terroriste vouée à la promotion, à la consolidation et au renforcement de groupes tels que «Al-Qaïda» et le «État islamique« . Quatre membres de la bande ont fini en prison hier : les deux frères de Bologne, un jeune de 18 ans originaire de Spolète issu d’une famille originaire d’Algérie et un jeune de 27 ans d’origine turque résidant à Monfalcone. Un cinquième suspect, un Marocain de 20 ans résidant à Milan, est recherché parce qu’il est parti pour l’Ethiopie en novembre de cette année.
Le rêve de devenir djihadiste et les vidéos sur TikTok : dans la tête du dirigeant de 22 ans
Dans les conversations entre le leader présumé et l’autre fille du groupe, émerge l’envie d’aller vivre dehors pour rejoindre les camps d’entraînement jihadistes ou en tout cas ceux à forte empreinte islamiste. La jeune femme de 22 ans aurait fait du prosélytisme en ligne, avec des vidéos sur TikTokk, des prières en italien, pour rapprocher davantage les jeunes de son monde. L’interrogatoire sous mandat d’arrêt est prévu pour elle à Bologne après-demain, en même temps que celui d’un autre suspect. La jeune fille est défendue par l’avocat Simone Romano.
Avant et après le « traitement » du frère et le livre du « jeune musulman »
Les documents d’enquête révèlent également l’activité sociale de certains membres du groupe, notamment des vidéos montrant un avant et un après des préceptes de l’Islam. Le frère de 19 ans du chef présumé du groupe a servi de modèle. C’est précisément en raison de cette activité sociale que l’autorité judiciaire conteste spécifiquement l’hypothèse d’une formation visant un éventuel enrôlement au sein d’organisations terroristes djihadistes. Le garçon, décrit dans les enquêtes comme initialement réticent, opère en quelques mois une transformation radicale. De vêtements occidentaux, il se montre ensuite, toujours en ligne, avec des vêtements traditionnels de son pays d’origine avec l’intention de réciter des prières. Dans les conversations interceptées entre la jeune femme de 22 ans et une jeune de 18 ans du groupe, ressort l’inquiétude de cette dernière pour son frère de 7 ans. elle, issue d’une famille algérienne, craignait que l’enfant reçoive une influence négative en fréquentant l’école italienne. Les deux, à travers la gestion des différents profils sociaux qu’ils géraient, ont fait circuler la traduction anglaise et italienne d’un livre pour enfants, intitulé «Le jeune musulman», pour avoir enseigné les principes de l’Islam aux plus petits, avec l’implication, selon les enquêteurs, d’un jihad violent.
(photo de couverture par MATAQ Darul Ulum sur Unsplash)
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