De
Gian Guido Vecchi
Message traditionnel de Noël avant la bénédiction Urbi et Orbi : « Réconcilions-nous avec Dieu, et alors nous nous réconcilierons avec nous-mêmes et nous pourrons nous réconcilier les uns avec les autres, même avec nos ennemis »
CITÉ DU VATICAN « Frères et sœurs, n’ayez pas peur ! La Porte est ouverte, elle est grande ouverte ! Viens! Réconcilions-nous avec Dieuet alors nous serons réconciliés avec nous-mêmes et pourrons nous réconcilier les uns avec les autres, même avec nos ennemis.
A midi, François apparaît à la Loggia delle Benedizioni, au centre de la façade de Saint-Pierre, pour le traditionnel message de Noël avant la bénédiction. La ville et le monde. Comme chaque annéede l’Ukraine à Gaza, retrace « les troubles de notre temps » et les douleurs du monde, et demande que les armes soient réduites au silence. Seulement cette fois, quelques heures se sont écoulées depuis l’ouverture de la Porte Sainte, début du jubilé dédié à l’espérance : « la porte du cœur de Dieu est toujours ouverte, retournons à Lui ! ».
Et c’est sur cette porte que le Pape concentre sa réflexion, comme un appel adressé avant tout aux grands hommes de la Terre : « OuiLa miséricorde de Dieu peut tout faire, dénouer tous les nœuds, briser tous les murs de division, dissoudre la haine et l’esprit de vengeance.. Viens! Jésus est la porte de la paix. Souvent on ne s’arrête qu’au seuil ; nous n’avons pas le courage d’aller au-delà, car cela nous remet en question. Entrer par la porte nécessite le sacrifice de faire un pas, de laisser derrière soi les disputes et les divisionss’abandonner dans les bras ouverts de l’Enfant qui est le Prince de la paix. Ce Noël, début de l’année jubilaire, J’invite chaque personne, chaque peuple et chaque nation à avoir le courage de franchir la Porte, à devenir des pèlerins d’espérance, à faire taire les armes et à surmonter les divisions.! Tout le monde est appelé à pardonner les offenses reçues, car le Fils de Dieu, né dans le froid et l’obscurité de la nuit, pardonne toutes nos dettes. »
L’Ukraine et le Moyen-Orient
Comme d’habitude, la liste des souffrances planétaires et des appels à un cessez-le-feu est longue. À partir de «L’Ukraine tourmentée» : « Ayons l’audace d’ouvrir la porte à la négociation et les gestes de dialogue et de rencontre, pour parvenir à une paix juste et durable ». Et puis, « que les armes se taisent au Moyen-Orient ! », François s’exclame : « Les yeux fixés sur le berceau de Bethléem, je tourne ma pensée vers les communautés chrétiennes d’Israël et de Palestine, notamment à Gaza, où la situation humanitaire est très grave. Que le feu cesse, que les otages soient libérés et que la population épuisée par la faim et la guerre soit secourue.».
Mais cela ne suffit pas : « Je suis aussi proche de la communauté chrétienne au Libanou, surtout dans le sud, et que dans Syrieen ce moment délicat. Que les portes du dialogue et de la paix s’ouvrent dans toute la régiondéchiré par le conflit. Et je veux mentionner ici aussi le peuple libyennous encourageant à rechercher des solutions permettant la réconciliation nationale.
Crises humanitaires en Afrique
Le regard de François est également tourné vers le continent africain, vers les nombreuses douleurs et conflits oubliés : « Que la naissance du Sauveur apporte un temps d’espérance aux familles de milliers d’enfants qui meurent d’une épidémie de rougeole en République démocratique du Congoainsi qu’aux populations de l’Est de ce pays et à celles du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Mozambique. La crise humanitaire qui les touche est principalement causée par les conflits armés et le fléau du terrorisme et est aggravée par les effets dévastateurs du changement climatique, qui provoquent la perte de vies humaines et le déplacement de millions de personnes. Je pense aussi aux populations des pays de Corne de l’Afrique pour lequel j’implore les dons de paix, d’harmonie et de fraternité. Puisse le Fils du Très-Haut soutenir l’engagement de la communauté internationale en faveur de l’accès à l’aide humanitaire pour la population civile du Soudan et en entamant de nouvelles négociations en vue d’un cessez-le-feu.
Abattre les murs
Le Pape se souvient encore du Birmanie et ses habitants qui, « en raison des affrontements armés continus, subissent de graves souffrances et sont contraints de fuir leurs foyers ». Et encore « que l’Enfant Jésus inspire les autorités politiques et toutes les personnes de bonne volonté dans Continent américainafin que des solutions efficaces puissent être trouvées le plus rapidement possible dans la vérité et la justice, pour promouvoir l’harmonie sociale, notamment à Haïti, au Venezuela, en Colombie et au Nicaraguaet travaillons, surtout en cette année jubilaire, à construire le bien commun et à redécouvrir la dignité de chaque personne, en surmontant les divisions politiques.».
Que le Jubilé « soit l’occasion de briser tous les murs de séparation », François prie : « Les raisons idéologiques, qui marquent si souvent la vie politique, et les raisons physiques, comme la division qui a affecté l’île de Cipro et qui a déchiré le tissu humain et social. J’espère que nous pourrons parvenir à une solution commune qui mettra fin à la division dans le plein respect des droits et de la dignité de toutes les communautés chypriotes.
Une vie fragile
Jésus «est la porte grande ouverte que nous sommes invités à franchir pour redécouvrir le sens de notre existence et le caractère sacré de chaque vie, et retrouver les valeurs fondatrices de la famille humaine», poursuit le pontife: «Il nous attend le seuil. Elle attend chacun de nous, notamment les plus fragiles : elle attend les enfants, tous les enfants qui souffrent de la guerre et de la faim; attend les personnes âgées, souvent contraints de vivre dans des conditions de solitude et d’abandon ; attend ceux qui ont perdu leur maison ou fuient leurs terresdans une tentative de trouver un refuge sûr ; attend combien ont perdu ou ne peuvent pas trouver un emploi; attend les prisonniers qui, malgré tout, restent toujours enfants de Dieu ; attend ceux qui sont persécutés pour leur foi».
Annulation de la dette
Après tout, « cela signifie la Porte Sainte du Jubilé, que j’ai ouverte hier soir ici, à Saint-Pierre : elle représente Jésus, la Porte du salut ouverte à tous. Jésus est la Porte que le Père miséricordieux a ouverte au milieu du monde, au milieu de l’histoire, pour que nous puissions tous revenir à Lui. » Le Pape exprime sa « gratitude » envers ceux qui « travaillent dur pour le bien, de manière silencieuse et fidèle », et même dans ce cas, la liste est longue : «Je pense aux parents, aux éducateurs et aux enseignantsqui ont la grande responsabilité de former les générations futures ; Je pense aux travailleurs de la santé, aux forces de l’ordre et aux personnes impliquées dans des œuvres caritativesen particulier aux missionnaires dispersés dans le monde, qui apportent lumière et réconfort à de nombreuses personnes en difficulté. Nous voulons leur dire à tous : merci !
Et il conclut en réitérant l’appel lancé depuis la Bulle annonçant l’Année Sainte : « Frères et sœurs, que le Jubilé soit l’occasion d’effacer les dettes, en particulier celles qui pèsent sur les pays les plus pauvres ».
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25 décembre 2024 (modifié le 25 décembre 2024 | 13h12)
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