En outre, la banque a été étroitement surveillée ces dernières années par l’Autorité de surveillance des marchés financiers et mise en garde à plusieurs reprises. Il existe onze procédures d’exécution et des dizaines d’autres documents d’enquête en dix ans pour le prouver. Compte tenu de la manière dont les choses se sont déroulées, à ce stade de manière vaine ou simplement déclamatoire. Un fait qui fait sourciller plus d’un sur la capacité de la Finma, en tant qu’autorité ou de celui qui la dirigeait à l’époque, à s’imposer avec autorité face à une grande banque. Les procédures contre des acteurs de taille et de poids politique plus modestes ont connu un résultat différent ces dernières années. Nos pensées se tournent vers le BSI, basé au Tessin, qui a effectivement disparu du jour au lendemain à cause de la propre décision de la Finma. Certes, le rapport de la Commission d’enquête parlementaire (CPI) rappelle comment l’autorité de surveillance a mis en doute la stratégie du Crédit Suisse, critiqué sa politique de bonus, constaté des problèmes avec ses fonds, dénoncé le manque de gestion des risques, critiqué les changements continus de direction et a même identifié des lacunes dans le système de prévention du blanchiment d’argent. Le résultat ? «Le conseil d’administration et la direction ont fait preuve de résistance aux nombreuses interventions de la Finma», selon les termes du document de la CCI. Une « résistance » qui ressemble presque à de la malveillance. Aujourd’hui, nous réclamons à juste titre des règles plus strictes pour les banques systémiques et des pouvoirs d’intervention accrus pour la Finma. Mais ces deux dernières années, aucun procureur, qu’il soit fédéral ou cantonal, n’a ressenti le besoin de se faire expliquer par ceux qui administraient et dirigeaient le Crédit Suisse comment les choses se passaient.
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