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Le rapport très attendu de la Commission d’enquête parlementaire (CPI) sur la crise du Crédit Suisse suscite déjà une série de réactions. Si les acteurs directs (comme l’UBS et la Banque nationale) envisagent de renforcer la stabilité du secteur financier, certains réclament déjà la démission du président de la FINMA. Mais allons-y dans l’ordre.
«Cupidité et obstination des dirigeants du Crédit Suisse», sont par exemple les mots des Verts libéraux. Un ministre des Finances, Ueli Maurer, “trop hésitant” selon le FDP, tandis que les Verts réclament une “Lex UBS”. Le Centre appelle à un renforcement de la surveillance financière et les socialistes soulignent que l’UBS, en raison de sa taille, représente un “risque insoutenable” pour le pays. Telles sont quelques-unes des premières réactions du monde politique et des partis, qui soutiennent largement les recommandations formulées par la commission d’enquête. Et ces questions atterriront en fait au Parlement.
La Banque nationale suisse (BNS) a pour sa part l’intention d’analyser le rapport, mais elle aussi parle déjà de renforcer les réglementations, comme les exigences en matière de liquidités et de fonds propres.
Les réactions sont également unanimes sur le fait que des années d’erreurs stratégiques et de mauvaise gestion des risques par la direction et le conseil d’administration de la banque ont conduit à l’effondrement du Crédit Suisse. Mais l’Association des collaborateurs suisses va plus loin, avec vice- la présidente Natalia Ferrara demande la démission de la présidente de l’Autorité de surveillance des marchés financiers, Marlene Amstad. «La FINMA n’a pas pu remplir sa fonction – explique RSI aux micros – avec la compétence et le courage requis. Je ne pense pas que la fin de la deuxième grande banque suisse sera de dire ‘au final, personne n’est responsable’».
Dans une première prise de position, l’autorité de surveillance FINMA affirme qu’elle entend appliquer les leçons tirées de l’affaire Credit Suisse, mais rappelle également qu’elle réclamait depuis un certain - déjà des outils plus incisifs. Une position qui ne convainc pas Natalia Ferrara : « Pendant des années, tout s’est laissé faire et aujourd’hui, la présidente de la FINMA affirme elle-même qu’elle a besoin de plus d’outils. En tant qu’ASIB, nous ne sommes certainement pas contre les nouveaux outils, mais nous voulons comprendre pourquoi ceux qui étaient déjà disponibles n’ont pas été utilisés”.
Il s’agit d’une demande qu’UBS avait déjà fait savoir et qu’elle n’a pas appréciée, mais aujourd’hui la banque utilise des termes plus prudents. Il dit qu’il soutient la majorité des propositions du gouvernement visant à renforcer la place financière, mais que chaque étape doit être proportionnée et convenue au niveau international.
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